Texte : Margaux Nourry – Le 8 mars dernier, Dana Haidar a décroché le titre de 3^e Dauphine de Miss Grand Lyon 2025. Pour sa première interview, cette passionnée de mode revient sur son expérience et son engagement.

Comme la plupart des petites filles, Dana a d’abord admiré les élections de Miss pour les paillettes et les belles robes. Maintenant qu’elle a grandi, elle a réalisé que les Miss, ce n’est pas que du physique : « Ce concours permet de faire entendre sa voix, d’avoir un impact et de porter des causes », expose la 3ème Dauphine de Miss Grand Lyon 2025.

Cette maturité, elle l’a forgée par son expérience personnelle, victime de discrimination au collège. Alors lutter contre le racisme était un choix évident pour la jeune femme qui compte également s’engager auprès des enfants atteints du cancer, à travers l’association Aïda. Nouvel écho personnel pour celle qui a connu ce fléau dans sa famille. « Plus je grandis, plus aider les autres est important pour moi », nous confie Dana.

Une passion pour la mode

Cet engagement s’illustre également à travers ses modèles dont l’un des principaux est Virgil Abloh, fondateur de la marque Off-White et ancien directeur artistique de la collection homme de Louis Vuitton, qui « luttait à travers ses créations », décrit-elle. Ce côté créatif définit également Dana dont le grand amour de toujours est la mode. Toujours à l’affût des dernières sorties ou à regarder les défilés. « C’est ce qui me stimule le plus », avoue la Lyonnaise.

Devenir mannequin, pourquoi pas, mais surtout directrice artistique d’une maison de haute couture, voire fonder sa propre marque. Suivant cet objectif, elle a intégré la filière fashion design de l’école Esmod, après un bac STD2A à Bellecour Ecole. « Avant Esmod, je n’avais jamais touché à une machine à coudre mais j’ai beaucoup évolué », raconte avec humour l’étudiante de première année.

Répétitions de danse et cours d’éloquence

Même si côté technique, ce n’est pas encore ça, le sens du style, elle l’a. Quand on fait défiler son compte Instagram, les robes de soirée et les tenues tendance s’enchaînent et lui vont parfaitement, du haut de son 1m74. Alors quand les robes de Miss Grand Lyon ont été dévoilées… « J’étais la plus heureuse, je percevais le travail induit ». Un travail qui, d’ailleurs, est celui de l’un de ses professeurs, Morgan Kirch.

Mais pour remporter le titre de 3^e Dauphine, il a fallu plus qu’un sens de la mode. Cela a demandé une intense préparation avec des répétitions de danse tous les week-ends. Un véritable challenge pour Dana qui ne savait pas danser. Ajouter à cela, des sessions personnelles pour améliorer son éloquence, sa prestance ou encore son catwalk.

Résultat : à la base timide, elle est sortie de sa zone de confort et s’est davantage ouverte. « Lors des premiers évènements avec des partenaires, j’étais sur la réserve, je ne savais pas comment agir ou quoi dire mais je suis restée moi-même. » Les autres candidates, toutes plus âgées, lui ont été d’une grande aide. Tout comme ses proches, malgré le fait qu’elle soit moins présente. Le prix à payer pour la couronne. Maintenant, cap sur Miss Rhône le 14 juin 2025.