Texte : Morgan Couturier – « Lyon au cœur », comme son livret éponyme, Béatrice de Montille organisait sa rentrée politique, le mardi 17 septembre. Aiguillée sur l’attractivité de la ville par l’essayiste Jérôme Fourquet, l’élue LR a longuement insisté sur la nécessité de reprendre la ville aux écologistes, quitte à paraître parfois en campagne. Si elle élude encore la question, le doute est permis.
La page de élections législatives est définitivement tournée, le livre de la campagne ayant été abandonné sur les plages du sud, durant l’été. Et tant pis si la pêche aux voix fut douloureuse (4ème au premier tour avec 8,29% des suffrages, ndlr), Béatrice de Montille parait aujourd’hui ressourcée, prête à relever de nouveaux défis.
C’est en tout cas l’impression laissée par l’élue LR, à l’occasion d’une rentrée politique où l’intéressée n’a eu de cesse de partager son amour pour Lyon. Une Métropole en perte de vitesse selon elle, depuis l’arrivée au pouvoir des élus verts. Fidèle à son modèle entrepreneurial où les forces se confrontent aux faiblesses, la conseillère municipale n’a donc pas manqué de pointer la nécessité de renverser l’équipe en place.
En douceur d’abord, assurant ne pas « être là pour contrer les écolos ». Puis de manière plus appuyée, sûrement encouragée par son invité, le chef Christian Têtedoie, quémandeur d’une « recette miracle » pour balayer les Verts. « Un deuxième mandat, ça commencerait à taper fort sur le rayonnement de la ville », signifia-t-elle, applaudie par quelque 250 invités, dont quelques figures lyonnaises (le sénateur Etienne Blanc, l’ancien procureur général, François Falletti ou l’ancien gouverneur militaire, Gilles Darricau).
« Il faudra montrer que l’on a des idées et surtout la rage de gagner »
Et tant pis si ces applaudissements purent gêner la petite protégée du maire de Cannes, David Lisnard, Béatrice de Montille s’est peu à peu montrée emballée à l’idée de passer à l’action. Au point de contrecarrer les ambitions de Pierre Oliver, chouchou du boss Laurent Wauquiez ?
Pas officiellement à en croire l’ex-candidate à l’Assemblée nationale, même si le discours et l’attitude purent laisser penser le contraire. « Je suis là pour m’engager pour Lyon », aura-t-elle énoncé, avant de poursuivre : « il faudra montrer que l’on a des idées et surtout la rage de gagner. Aujourd’hui, on attend des hommes et des femmes politiques de l’action et des résultats ».
En marchant seule ? Compliqué, selon elle, l’élue républicaine appuyant sur la nécessité « d’être rassemblés et d’être fédérés » dès le premier tour. Une démarche qui fait son chemin. Mais à en croire l’absence du maire du 2ème arrondissement de Lyon, mobilisé ailleurs, la rumeur d’une candidature en son nom propre pourrait rapidement prendre de l’épaisseur.
« Je ne veux pas croire que l’on ne peut pas récupérer cette ville. Mais il y a du boulot », ajouta-t-elle, avant de promettre une nouvelle réunion, le 4 décembre prochain. À l’ordre du jour, officiellement, un débat sur la qualité de vie à Lyon et la lutte contre l’insécurité. Une thématique partagée par de nombreux Lyonnais. L’occasion d’étayer un peu plus, un potentiel programme ?
Merci de me faire parvenir ou de me dire où je peux me procurer le livret Lyon au cœur
Patrice Euvrard