Texte : Marco Polisson – (Mis à jour avec les résultats complets) Le premier tour de l’élection municipale de Francheville est un excellent indicateur de l’état d’esprit des électeurs de la Métropole de Lyon.

Une semaine après la claque prise par LFI à Grenoble, ville « gérée » par l’écologiste Eric Piolle, où le parti d’extrême gauche de Jean-Luc Mélanchon a perdu son siège de député malgré les renforts du Vert Yannick Jadot et de la Rouge Manon Aubry, les urnes du Grand Lyon confirment l’effondrement de la secte verte.

Direction Francheville, commune de l’ouest lyonnais, longtemps dirigée par la gauche. Après la démission du maire LR Michel Rantonnet, ainsi que des élus de “Francheville naturellement“, les électeurs franchevillois étaient appelés aux urnes, ce dimanche 26 janvier 2025. Quatre listes étaient en lice, soit un total de 132 candidats.

Claire Pouzin a fait salle comble lors de sa dernière réunion publique du 23 janvier – Photo DR

A l’issue du premier tour, la candidate de la droite Claire Pouzin, adjointe à la petite enfance, à l’enfance et à la jeunesse au sein de l’équipe sortante, vire largement en tête avec 41% des voix. Suivent très loin Caroline Paris (gauche 22%), Hélène Dromain-Duvivier (écologiste 19%) et Olivier Roche (DVD 18%). Ce dernier se réclame de l’héritage du maire démissionnaire Michel Rantonnet qui lui a apporté son soutien.

Malgré son exposition médiatique, en tant que vice-présidente écologiste de la Métropole de Lyon et en dépit des reportages complaisants dont elle a bénéficié, Hélène Dromain-Duvivier, soutenue par Bruno Bernard et Grégory Doucet, est en perdition avec seulement 19% des suffrages exprimés. Elle recueille cette année 917 voix contre 1335 voix au premier tour de l’élection de 2020. En revanche, Claire Pouzin progresse de 220 voix en dépit d’une seconde liste de droite qui rassemble 855 électeurs. .

Le retour de bâton annoncé sur notre antenne

Les écologistes ont pensé qu’ils allaient impunément pourrir la vie des Lyonnais et des Grands Lyonnais sans en subir les conséquences. Ce premier coup de semonce, salué par les ténors de l’opposition, reflète parfaitement le ras le bol qui s’exprime chaque jour dans la rue et sur les réseaux sociaux de tous les médias lyonnais.

Francheville est une commune de 15 664 habitants qui a été dirigée par René Lambert, maire estampillé PS de 1989 à 2014. Cet élu l’a bétonnisée jusqu’à la lie avec sa majorité socialiste – dont se réclame la candidate de gauche Caroline Paris – pendant 15 ans. Jusqu’à en faire une ville dortoir, totalement déshumanisée par endroits.

Les infrastructures n’ont pas suivi alors que la population a augmenté de 30% entre 1990 et 2014.

Comment expliquer le vote de dimanche ? Très impactés par les embouteillages qui paralysent l’ouest lyonnais depuis 2020, et la multiplication des pistes cyclables créées à Tassin la Demi-Lune, contre l’avis de son maire Pascal Charmot, les électeurs de Francheville redoutent également les travaux du TEOL qui vont encore détériorer la circulation automobile.

Échaudés par l’abandon du projet métro, il faut se souvenir qu’ils se sont également massivement mobilisés en début de mandat contre le projet de téléphérique qui menaçait de défigurer leur ville et celle de Sainte Foy les Lyon. Reste à savoir comment va s’organiser le 2ème tour, prévu dimanche 2 février, puisque les 4 candidats ont la possibilité de se maintenir.

Les résultats du premier tour

Les listes du premier tour