La chronique satirique de Marco Polisson – Au sommaire de cette chronique, l’analyse faciale des trois principaux protagonistes de la joute électorale qui va se dérouler le 30 juin dans la 4ème circonscription du Rhône. Elle regroupe les électeurs du 6ème arrondissement et ceux d’une partie du 3ème.
Longtemps considérée comme un fief imprenable de la droite lyonnaise, cette circo subit depuis 20 ans les affres de la boboïsation et de la paupérisation. La préemption, dès sa victoire en 2001, par la majorité socialo-communiste de nombreux immeubles patrimoniaux du 6 et du 3 pour les transformer en logements sociaux a bouleversé la sociologie de ces quartiers dits « bourgeois ».
L’apparition de la comète macroniste en 2017 a parachevé le travail de démolition. Cette année-là, la droite perd son fief à l’issue de l’élection législative. Ancienne adjointe socialiste de Gérard Collomb, Anne Brugnera vire la rose, surfe sur la vague centriste, évince l’ex maire du 6, Dominique Nachury et fait son entrée au parlement. Rebelotte cinq ans plus tard, mais avec plus de difficultés.
En 2022, la crise d’identité de la circo s’est encore aggravée au point de placer en tête deux candidats de gauche au premier tour.
En l’occurrence Anne Brugnera (PS macroniste) et Benjamin Badouard (ci-dessous, à gauche) représentant la NUPES, cette coalition glauquissime regroupant les islamo-gauchistes de Mélenchon et les écologistes du petit Grégory. Pascal Blache, maire LR du 6ème et candidat officiel de la droite et du centre, ne recueille que 15% des suffrages et est éliminé dès le premier tour. Un séisme. Cette claque mémorable explique qu’il ne retente pas l’aventure à l’occasion des législatives anticipées du 30 juin prochain.
Rebaptisée Nouveau Front populaire, la coalition mélenchoniste et verte a appris de ses erreurs. Ses commissaires politiques ont décidé de ne pas réinvestir le conseiller métropolitain et co-président du groupe « les Ecologistes », Benjamin Badouard dont le profil sandales-vélo-baskets s’est avéré totalement incompatible avec les deux arrondissements aux habitants pourtant fortement boboïsés. Mais pas au point de manger de la pastèque à chaque repas.
Le sixième arrondissement purgé de son candidat écolo gauchiste
Le dénommé Benjamin Badouard qui n’avait pas démérité en 2022 a donc été remplacé par une socialiste old school bien peignée, au look de vieille fille avec barrette. Parfaite pour séduire les petits vieux des maisons de retraite – où elle fait un tabac – qui ne lisent pas Lyon People. Elle se nomme Sandrine Runel et n’est pas inconnue de nos fidèles lecteurs.
En janvier 2023, elle a fait la Une de tous les médias locaux après la plainte de Bertille, une de ses locataires, lasse de vivre dans un taudis. Car dame Runel, toute socialo-gauchiste qu’elle soit, aime l’immobilier, la propriété privée et… encaisser des loyers. Ce qui n’est pas un péché en soit, mais pour une socialiste pro ISF, c’est peu commun. Le concept de gauche caviar ne date pas d’aujourd’hui.
Si elle a été prise dans la tempête médiatique, c’est en raison de la délégation qu’elle occupe dans la majorité de Grégory Doucet ! En voici l’intitulé : Adjointe aux solidarités et à l’inclusion sociale. Avant d’être prise la main dans le sac, elle avait déclamé devant les médias et sans rire, sa « volonté de lutter « contre le sans-abrisme et le mal-logement ». Le cynisme absolu.
Pour l’affronter, la droite lyonnaise a investi… un agent immobilier.
Il se nomme Romain Billard, et pour le coup, a l’immobilier décomplexé. Il travaille pour Sotheby’s, la plus belle agence immobilière de la ville. Elu conseiller municipal dans le 6ème arrondissement, il tente de retranscrire sa passion pour le patrimoine dans les politiques municipales, mais ce n’est pas chose aisée vu le niveau d’inculture de la majorité écologiste.
A son actif, la réalisation du Plan patrimonial du 6ème qui devrait être décliné dans tous les arrondissements lyonnais – avec une autre majorité, vous l’avez compris. Protéger nos monuments et institutions, élaborer des projets pour leur redonner vie – notamment le Musée Guimet – et lutter contre la prolifération des tags font partie de son quotidien d’élu de l’opposition.
En conseil municipal, il ferraille avec ardeur et sensibilité contre la secte verte.
Sa candidature aux élections législatives – soutenue par Laurent Wauquiez et Pierre Oliver – sera l’occasion pour lui de défendre les valeurs et la place de la droite et du centre dans cette circo emblématique. Mais aussi, à titre personnel, d’accroitre sa notoriété. S’il accède au second tour, il prendra une sérieuse option pour la mairie du 6ème arrondissement en 2026.
Sans oublier pour dame Runel, son compagnon condamné pour harcèlement !