Texte : Franck Sitard – Le Collectif des Défenseurs de Lyon, qui rassemble sous une bannière commune tous les collectifs de riverains, de commerçants et d’associations, mais aussi les habitants et les acteurs de la ville, a organisé un « Café des bouchons », pour dire « stop à la fermeture de Lyon ».
« Aujourd’hui, jeudi 13 juin, Lyon entre en résistance », débute Anne Delaigle, présidente d’Izzy Town, société de logistique urbaine. C’est une situation inédite : jamais la ville de Lyon n’a connu autant de contestations de la part des collectifs et des riverains ou de recours déposés par des associations et des commerçants.
Les 11 porte-paroles du collectif étaient soutenus par plusieurs personnalités lyonnaises présentes pour l’occasion, dont Patrick Lozano, président de l’UNIS, Françoise Bernachon-Bocuse, Christophe Marguin, président des Toques Blanches Lyonnaises, le chef Dominic Moreaud, ou encore l’avocat Frédéric Gutton.
La mobilisation a été longue à se mettre en place, ce qui a permis aux écologistes de fermer la rue Grenette. Une pétition a été lancée et a déjà obtenu 3 300 signataires. « Nous avons l’objectif de recueillir plus de 10 000 signatures d’ici fin juin », ajoute Alexandra Le Creff, représentante des commerçants de la rue Grenette.
La mairie écologiste de Lyon fait la sourde oreille
La mairie écologiste ne cesse de multiplier les initiatives pour fermer la ville de Lyon aux automobilistes. Le collectif regrette une politique menée « sans véritable concertation et au détriment de notre qualité de vie, de notre liberté de circulation et de notre sécurité ».
« Nous sommes tous favorables à un projet d’apaisement et de piétonisation de notre centre-ville. Mais que faire quand nos propositions restent sans réponse depuis des mois, quand nos besoins sont laissés aux oubliettes ? », s’indigne Johanna Benedetti, présidente de l’association My Presqu’île.
> Lire aussi : Comment les écologistes ont transformé la rue Grenette en désert
« Nous nous sommes fortement mobilisés dans les différentes instances, organisées par les élus, pensant pouvoir participer à la construction de notre ville. (…) Nous avons été trahis par ces phases de concertation, nos propositions ont été évincées et nos difficultés ignorées », précise cette dernière.
Des revendications précises et légitimes
Le collectif s’oppose à la piétonisation intégrale de la presqu’île et à l’interdiction totale des véhicules dans ce secteur. Il demande la suspension immédiate de tous les travaux sur le point de débuter à Lyon, ainsi qu’une rencontre avec les élus de la Mairie et de la Métropole.
« Dans une démarche apolitique et guidée par l’attachement que nous portons tous à notre ville, nous lançons un large appel à la mobilisation des Lyonnais et des grands Lyonnais », indique Mathieu Bruel, représentant des commerçants de la rue Émile Zola.
« J’enregistre entre -20 et -30% de chiffre d’affaires depuis le mois de janvier, à cause des travaux », explique notamment Jean-François Têtedoie, chef du restaurant Café Terroir, installé à côté de la place des Célestins.
Le Collectif des Défenseurs de Lyon réclame une véritable concertation apaisée
« Monsieur Bernard, Monsieur Doucet, vous qui ne nous avez pas entendu séparément, il me semble qu’il va falloir nous entendre collectivement parce que nous voilà à présent réunis », conclut Soledad Lo Greco, représentante des commerçants indépendants.
Un autre événement sera organisé jeudi 20 juin à 18h.Tous les commerces du collectif invitent ainsi leurs clients à venir partager « le plus grand mâchon de résistance de Lyon » pour dire « non » aux bouchons liés à la fermeture de Lyon.
D’autres actions seront ensuite organisées dans les semaines à venir et à la rentrée de septembre. A suivre sur notre antenne…
> Pour signer la pétition, cliquez ici
le club des râleurs.
Bougez-vous les commerçants, c’est la mort assurée
l’avenir de cette rue est la piétonnisation totale et l’implantation de commerces de bouches.
Françoise bernachon.ne s’y est pas trompee en venant repérer les magasins ou elle pourrait installer un point de vente salon de thé ou restaurant .
cela suffir,vous vous foutez de la vie des gens.Non a la fermeture de notre rue grenette
J’ai adhéré pour ma part à l’ADPL – Asso. pour le développement de la Presqu’ile de Lyon qui sont sur le sujet depuis plus d’un an.
Le lien est ici pour les soutenir : http://www.presquile-lyon.org