Texte : Morgan Couturier – Arrivé en troisième position des élections législatives de 2022, Bastien Joint a réaffirmé sa volonté de décrocher un siège à l’Assemblée nationale. Conforté par sa famille des Républicains, le jeune élu caluirard espère désormais relancer la droite et déloger la députée sortante, issue de la majorité présidentielle : Blandine Brocard.
Il n’a pas souhaité faire de l’ombre à cet homme que tout un pays érige encore en héros. Alors son appel fut promulgué le 17 juin 2024, avec ces mots, venant officialiser une candidature que l’on savait dans les tuyaux. « Le 30, je compte sur vous. J’ai besoin de vous », scanda ainsi le Caluirard, deux ans après avoir échoué à 2600 voix (sur 48 976) d’une finale face à Blandine Brocard (République en Marche).
« C’est le moment d’agir et vite ! »
Qu’à cela ne tienne, Bastien Joint est tenace. Motivé aussi. Deux valeurs appréciables, à l’aube d’un nouvel… appel aux urnes, où la sincérité des candidats prévaut presque tout autant que leurs programmes. Accompagné de la maire de Saint-Didier-au-Mont-d’Or, Marie-Hélène Mathieu, le candidat Les Républicains aspire donc à prendre sa revanche, sûrement inspiré par ces mots du Général de Gaulle : « Le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! »
La 5e circonscription comprend les cantons de Caluire-et-Cuire, Limonest, Neuville-sur-Saône
De fait, à l’heure où « notre pays connaît des crises profondes », le jeune élu trentenaire a donc officiellement repris le chemin de la 5e circonscription, fort d’une campagne axée sur « un discours de vérité et des actes concrets ». « Au moment où beaucoup remettent en cause la République, la Nation, nous portons les valeurs qui nous rassemblent : le sens des responsabilités, le travail, la liberté́ d’entreprendre, la famille. C’est le socle de notre prospérité́ collective », a ainsi prononcé le candidat de la droite.
Pas d’union des droites
À quelques jours du 1er tour de ces élections législatives anticipées, le voilà donc bien décidé à faire tomber la candidate de la majorité présidentielle et son prétendu opposant numéro 1, le socialiste Fabrice Matteucci. Sans oublier l’étudiante inconnue Sasha Bitoum, candidate du Rassemblement National, dont le président, Jordan Bardella fit quasiment jeu égal sur Caluire avec Valérie Hayer, lors des élections européennes du 9 juin dernier.
« Sans union des droites, la députée sortante a un boulevard devant elle » pronostique un observateur de la vie politique lyonnaise. Et de noter qu’Emmanuel Macron a disparu de l’affiche de la candidate macroniste qui préfère mettre en avant son appartenance au MODEM. Face à une élue déconnectée, Bastien Joint, cadre territorial et enseignant à Lyon III, met en avant son ancrage local et son contact quotidien avec la population.
En pleine tourmente présidentielle, l’élégante Blandine Brocard marche vers un avenir incertain, mais avec le sourire ! (ci-contre).
« Nous voyons les difficultés de pouvoir d’achat, d’accès aux soins, les failles de notre système éducatif, les problématiques de logement, la crise de l’autorité de l’État et la montée des communautarismes. C’est le moment d’agir. Vite », assure-t-il. En espérant avoir un vaste empire derrière lui, le conseiller municipal le promet : avec lui, la France n’est pas seule ! Reste désormais à savoir si ses appels seront entendus. Et tout aussi couronnés de succès que son modèle !
En attendant, le candidat LR peut d’ores et déjà compter sur « la meilleure des équipes pour sillonner le territoire ». Dans un communiqué, ce dernier s’appuie en effet, sur la « connaissance fine des enjeux », de nombreux élus locaux pour promettre d’apporter du changement aux « difficultés de pouvoirs d’achat, de logement avec les hausses de coût de l’énergie et du prix à la pompe », mais aussi de combattre « les violences et la montée des insécurités ».
Parmi ces élus de terrain, quelques noms bien connus du paysage politique local, tels que Philippe Cochet, maire de Caluire-et-Cuire, Catherine Laforest, maire adjointe de Saint-Didier-au-Mont-d’Or ou encore Gilbert Suchet, maire de Montanay, Sophie Blachere, conseillère régionale et Gaël Petit, conseiller métropolitain.
Qu’appelez-vous « une élué déconnectée » Lyon People ? vous reprenez juste la propagande de M. Joint. Peut-être vous a-t-il échappé que Mme Brocard a été maire-adjoint pendant 6 ans et est, tout comme lui, également toujours conseillère municipale (à Saint-Germain-au-Mont-d’Or). Qu’elle réunit tous les 2 mois l’ensemble des maires de la circonscription pour évoquer les sujets locaux et nationaux (tous sauf M. Cochet qui n’a jamais daigné se joindre aux 24 autres maires ni répondre à aucune invitation), qu’elle est présente à toutes les cérémonies et manifestation locales (sauf à Caluire où elle n’a jamais été invitée).
Sur l’affiche, cherchez dans vos archives, c’est tout simplement la même qu’en 2022.