Texte : Marco Polisson – (Mis à jour avec la réaction de Grégory Doucet) La déroute des écologistes au niveau national a-t-elle fait tâche d’huile à Lyon, sous le joug de la secte verte depuis 2020 ? Rembobinons le film électoral d’une gamelle magistrale.
2020 – Il y a quatre ans, grâce à une abstention record (62,3%), les écologistes alliés à l’extrême gauche avaient conquis la mairie de Lyon, à l’issue d’une campagne marquée par la crise sanitaire et la désunion du centre gauche. Au second tour, Grégory Doucet avait récolté 53 070 voix pour à peine 105 260 votants (soit 52,4% des suffrages exprimés et 17% des inscrits).
2022 – L’idylle avec les électeurs aura été de courte durée. Aux législatives, la tendance était déjà à la baisse deux ans plus tard, où les candidats écologistes et de gauche, réunis sous la bannière NUPES, n’avaient attiré que 48,77% des électeurs (76 228 sur 156 309 votants) sur les quatre circonscriptions de Lyon dont deux échappent à la secte verte.
2024 – Entretemps, alors que le vandalisme écologiste et la délinquance ravagent Lyon, les électeurs étaient appelés aux urnes pour les élections européennes. Sa tête de liste Marie Toussaint était encore la semaine dernière à Lyon, dont elle a découvert les berges du Rhône, cornaquée par Bruno Bernard et Grégory Doucet. Le Progrès n’hésite pas à titrer sur le « labourage de la terre écologiste ». La bonne blague !
La liste écologiste derrière celle de Jordan Bardella
Il faut croire que ce soutien de taille n’aura pas été de grande utilité. La liste écologiste soutenue par les élus verts n’arrive qu’en 5ème position derrière celle de Jordan Bardella. Du jamais vu sur un territoire soumis depuis quatre ans à la propagande verte. Certes, ce n’est pas la même élection, mais en 4 ans, les Verts perdent 30 000 électeurs… Un nouveau crash qui intervient quelques jours après celui de Bilbao…
En effet, 294 782 électeurs étaient appelés aux urnes à Lyon. Ils sont 187 008 à s’être déplacés dans leur bureau de vote. Et, seconde surprise, c’est le candidat socialiste Raphaël Glucksmann qui vire en tête avec 18,80% des voix, devant les mélanchonistes de LFI (17,18%), confirmant l’ancrage à gauche de la capitale des Gaules.
Le camp présidentiel ne fait guère mieux qu’au niveau national. Et là encore, c’est une surprise pour l’ancienne capitale de la Macronie. Soutenue par deux députés – dont les sièges sont désormais remis en jeu – la liste de Valérie Hayer complète un podium complètement chamboulé.
RÉSULTATS DÉFINITIFS
Raphaël Glucksmann (PS) : 18,79% – 34 764 électeurs
Manon Aubry (LFI) : 17,19% – 31 807 électeurs
Valérie Hayer (Renaissance) : 15,71 % – 29 181 électeurs
Jordan Bardella (RN) : 13,47 % – 24 915 électeurs
Marie Toussaint (EELV) : 11,18 % – 20 683 électeurs
François-Xavier Bellamy (LR) : 9,40 % – 17 398 électeurs
Marion Maréchal (RE!) : 11,18 % – 10 022 électeurs
nettement mieux que les républicains
Ce qui n’est pas à souligner c’est la gamelle des Verts qui ne fera pas de peine à beaucoup de Lyonnais, mais le score ahurissant de l’extrême gauche à 17.9% de Manon Aubry, alors que Mélanchon devrait être condamné pour incitation à la haine. Si Macron a perdu la tête, ce qui n’est guère étonnant, les Lyonnais l’ont perdu également, ce qui est très inquiétant pour l’avenir. La France et le Titanic, mêmes trajectoires?
Et on ne commente pas les résultats des chouhous de LR? Etonnant !