Encore un projet contradictoire avec les ambitions annoncées par la mairie écologiste qui prétend sauvegarder et encourager la végétalisation du territoire. Un nouvel épisode incohérent de la série #Lyon écolo.
Après les rocambolesques bucherons de la Confluence, un nouvel exemple de déforestation écolo au Point du Jour.. Les élus écologistes de la Métropole et de la Mairie de Lyon veulent construire quatre immeubles de logements sociaux sur un terrain boisé du Point du Jour, un quartier déjà fortement bétonné et artificialisé. Mais les habitants s’y opposent.
Rappel des faits. En 2021, la maison et le terrain de 3000m2 du 28, rue des Granges (Lyon 5e) ont été vendus par la famille Thot au promoteur immobilier A. Meynial, avant d’être finalement préemptés par la Métropole de Lyon qui souhaite y construire des logements sociaux, faisant disparaitre cet espace végétalisé.
L’association « La Biodiversité des Granges » a été créée fin 2022 par Maddy Gilbert et son voisin Hervé Scrive, habitants de la rue des Granges, pour contrer ce projet. Les quelques 120 adhérents souhaiteraient plutôt aménager un jardin urbain partagé et un passage pour les mobilités douces, entre le parc de la Mairie du 5e et la rue des Granges.
Depuis la révision du plan local d’urbanisme (PLU) en 2019, la Métropole a déclassé certaines parties du terrain jusque-là classées EBC (espace boisé classé). « Un article de loi stipule pourtant qu’on ne peut pas déclasser un EBC », souligne Pascal Gilbert, porte-parole de l’association.
Objectif : sauver les espèces protégées et conserver cet îlot de fraicheur
La maison qui se trouvait sur le terrain a été démolie en octobre 2021. Un an plus tard, un débroussaillage a été effectué. Depuis, les habitants du quartier ont constaté la disparition de plusieurs espèces présentes sur les lieux. « Il y avait des espèces protégées dans cet espace, des chauve-souris et des hirondelles, qui sont classées dans la liste rouge des vertébrés terrestres en région Rhône-Alpes », s’inquiète Pascal Gilbert.
Sur les 3000m2, 2000m2 pourraient finir bétonnés. « Nous n’avons rien contre les logements sociaux. Mais ce n’est pas du tout le discours d’origine de la Mairie et de la Métropole qui disaient vouloir préserver les surfaces vertes, surtout en ville », explique le porte-parole, qui espère que ce projet sera abandonné, au vu des sécheresses à venir.
L’association regrette le manque de transparence de la part de la Métropole
« Les choses se font un petit peu en catimini. Un jour, on s’est aperçu qu’il y avait eu un débroussaillage ce qui, sur les espaces boisés, est interdit. Ce qui nous énerve, c’est toute cette opacité sur ce genre d’actions », indique Pascal Gilbert.
L’association a déjà envoyé plusieurs courriers aux élus pour que le PLU retrouve son état d’origine et que l’ensemble du terrain soit reclassé EBC mais n’a reçu aucune réponse. Même si la Métropole assure que ces logements sociaux seront construits, pour l’heure, elle ne dispose d’aucun permis de construire.
Les habitants du quartier se sont réunis le 11 mai 2023 devant la parcelle avec des banderoles pour témoigner leur mécontentement. Les membres du collectif n’ont donc pas encore baissé les bras et espèrent obtenir gain de cause.
Déclassement en 2019 ? On est bien d’accord que c’était avant les élections ?
peut-on ou non déclasser un EBC ?
n’y a-t-il pas un avocat qui s’investirait et aimerait se « payer » les pastèques ???
Ils nous gonflent avec leurs logements sociaux !! Ils en construisent déjà plus d’une centaine montée de Champvert, avenue Buyer, bientôt soeur Janin… on n’en veut pas + c’est pas compliqué
y a sûrement quelques sous à se faire dans l’opération quand on est un.e futé.e bien informé.e et bien placé.e…..
entièrement d accord avec vous
Soyons honnête, le réel problème de ce Monsieur Gilbert c’est d’avoir du logement social si proche de chez lui….