Texte : Morgan Couturier – Dans un contexte de restrictions budgétaires, la Ville de Lyon a choisi de s’offrir une nouvelle recrue : Marion Weisslinger. Nommée chargée de mission à la condition animale, cette dernière vient gonfler les rangs de la mairie, alors qu’existe déjà un adjoint délégué à cette cause.

La phrase prête à sourire. Nerveusement diront certains. Toujours est-il que cinq mois après sa nomination à la mairie centrale, Marion Weisslinger est déjà à pied d’œuvre. Sa mission : démarcher les Lyonnais, pour que ces derniers fournissent « un avis éclairé concernant la place du chien en ville » !

Un sujet de haute importance, à en croire la communication de la Ville de Lyon, laquelle semble bien décidée à mettre les moyens, pour améliorer les conditions de vie du « meilleur ami de l’homme ». Mais si cette initiative peut paraître louable, le recrutement cette experte en la matière, amatrice d’écriture inclusive, parait plus saugrenu.

En effet, à son arrivée à l’Hôtel de ville, Grégory Doucet avait déjà pris soin de créer une délégation spéciale pour la condition animale, attribuée à un certain Gautier Chapuis. Un inconnu dont la mission est d’aider les administrés à « vivre en harmonie avec les animaux » et à intégrer ces derniers « dans la construction de la ville ».

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Mais manifestement, ce dernier semble dépassé, au point d’inciter la mairie à recruter Marion Weisslinger, ancienne salariée de la Chaire bien-être animal à Marcy l’Etoile, nommée nouvelle chargée de mission à la condition animale. « Une de mes missions principales sera de mettre en œuvre la feuille de route établie par l’élu à la condition animale de Lyon », écrit-elle sur LinkedIn.

Dans un contexte où les municipalités voient leur budget être fortement réduit, cette nouvelle embauche peine donc à être comprise. De même que cette obsession pour la « place des animaux en ville ». « C’est quoi le plan ? », questionne ainsi une certaine Gloria Label, en réponse au post à ce sujet. Quelques semaines après les révélations des comiques formations au dialogue avec les fleurs, ce nouvel axe de travail peine donc à passer.

« Vous êtes sérieux ? Il n’y a pas plus urgent comme sujet ou vous vous ennuyez tant que ça ? », conteste Fabrice Maitrot. Même son de cloche du côté de Jean-Marie Guillon, pour qui le « bien être des personnes âgées en ville devrait passer avant nos amis les animaux de compagnie ». « Au moins, on sait où va le pognon des Lyonnais », souligne encore une autre personne. En attendant, la condition des Lyonnais, elle, semble se détériorer de jour en jour. Demandez aux commerçants…