Texte : Morgan Couturier – À nouveau mobilisé au pupitre de l’Université Catholique de Lyon, le maire du 2earrondissement, s’est longuement étalé sur sa volonté de sécuriser et de « changer les choses », sur son territoire. Sa priorité pour 2024 : améliorer « la qualité et le cadre de vie » de ses administrés.
Fan de sport, de basket ou de football, Pierre Oliver n’en a jamais oublié les règles fondamentales : un bon échauffement mène régulièrement à de grandes performances. Qui plus est, lorsqu’un certain Didier Deschamps, sélectionneur de l’Équipe de France, vient à lui tenir compagnie dans la journée. Mobilisé par l’opération Pièces Jaunes, l’après-midi de ses vœux, le maire du 2e arrondissement aura donc remis… une pièce dans la machine dans la soirée, dans l’amphithéâtre de l’Université Catholique de Lyon.
« La Presqu’île est aujourd’hui empêchée de toutes parts dans son développement »
Un fief apprécié depuis deux ans, mais surtout idéal pour accueillir ce « rendez-vous traditionnel », au travers duquel il fait bon de jongler entre le bilan de l’année passée et les objectifs à venir. À ce jeu, le jeune édile se sera donc montré habile, entamant ses récits par un hommage appuyé au dernier déporté d’Auschwitz, Claude Bloch, dont les funérailles organisées la veille (le 9 janvier, ndlr) mirent fin à son attachement au deuxième arrondissement, depuis le balcon de son immeuble familial, rue Franklin.
Un départ regretté, au même titre que celui de Gérard Collomb, dont la mémoire fut saluée comme il se doit par son cadet, à la différence de son voisin de l’Hôtel de Ville (lire ici). Car si Pierre Oliver se sait chanceux de diriger un tel territoire, ce dernier n’en a pas oublié le rôle fondamental de l’ancien maire de Lyon dans le développement de ce dernier, en témoigne son attachement sans faille, dans l’embellissement de la Confluence.
« Ce quartier, qui poursuit son développement, est le fruit de son imagination et de son ambition. Ce quartier est le symbole d’une ville qui avec Gérard Collomb, se voulait à la pointe de l’innovation. Des convictions humaines et beaucoup de pragmatisme, pour façonner dans la modernité et l’attractivité d’une grande métropole, capable de rivaliser sur la scène européenne et même internationale », eut-il exposé devant près de 600 personnes, libres d’étudier le message subliminal de cet énoncé.
Hué et humilié, Grégory Doucet se déchaine en coulisses sur son homologue
Une chose est sûre, une telle pensée, ainsi que son opposition assumée et réaffirmée à l’encontre d’une « écologie punitive qui sanctionne systématiquement les plus faibles », n’auront pas laissé insensibles ses adversaires écologistes. À commencer par l’adjoint vert Valentin Lugenstrass envoyé au casse-pipe en lisant le discours que Doucet n’a pas le courage de lire lui-même et qui fut hué à plusieurs reprises par la foule.
Arrivé à la bourre, Grégory Doucet n’a pas supporté pareil affront, demandant des comptes à la vedette du jour, quitte à animer les travées de l’Université, à l’occasion d’échanges pour le moins houleux. Hélas pour lui et malgré les accusations, le maire du 2e arrondissement ne se sera pas dégonflé, renvoyant l’écologiste à la popularité de sa politique. « Ce n’est pas votre adjoint qui a été hué, c’est votre politique ! » le retoqua tranquillement le maire du 2ème.
Une preuve supplémentaire de l’engagement sans faille de Pierre Oliver en faveur de sa ville et de son territoire. En particulier sur la question de la sécurité, devenue son cheval de bataille depuis son élection. « Nous avons abordé de front ce sujet, en proposant un plan pour sécuriser la Presqu’Île. Un plan que la mairie centrale a ignoré », a-t-il taclé, arguant pour lui, sa politique anti-rodéo, l’apaisement de la place Camille Georges ou la sécurisation des quais.
La sécurité élevée au rang de priorité
« La délinquance a diminué de près de 30% dans l’arrondissement », s’est-il réjoui, avant de réitérer ses engagements en faveur des jeunes et des moins jeunes. Non sans oublier, son soutien aux commerçants d’Ainay victimes de cambriolages à répétition, qui sont « le centre de notre vie économique, mais aussi, sociale ».
Choses dites, Pierre Oliver aborde ainsi « cette deuxième partie de mandat avec humilité et responsabilité », avec l’ambition imperturbable de défendre les habitants du 2e arrondissement face aux projets punitifs menés par les écologistes. Avec pour but final, cette offrande délivrée dans les dernières minutes à ses administrés : Pierre Oliver promet « d’honorer notre passé et de regarder vers l’avenir », avec une volonté : « porter des projets, rassembler et concerter ».
Université Catholique de Lyon
Mercredi 10 janvier 2024
Quel plaisir de lire cet article après avoir assisté aux Vœux dans le 6 ème arrondissement sur le modèle tout va bien dormez en paix braves gens
Pas un mot de Pascal Blache concernant les commerces de son arrondissement vandalisés durant les émeutes
Et bien entendu pas un mot du Maire de Lyon concernant l’insécurité et les moyens à mettre en œuvre pour 2024
beau public reportage
VERT DE RAGE LE MAIRE ECOLO