Texte : Morgan Couturier – Au cours de vœux où le maire d’Ecully aura largement exprimé son opposition à la majorité écologiste, Sébastien Michel a fini son intervention par l’officialisation de sa candidature à la Métropole de Lyon. Pour lui, « l’alternance n’est pas une option. Elle sera une nécessité en 2026 ».
Les cent pas en coulisses, un ring central et une entrée fracassante, orchestrée au son de Titanium de David Guetta. À l’heure d’exprimer ses vœux, Sébastien Michel était visiblement là pour en découdre, au cœur d’une soirée aux faux airs de meeting. Placé au centre des débats, devant ses amis républicains, le maire du 2e arrondissement, Pierre Oliver et son boss LR, l’édile de Bron, Jérémie Breaud, l’élu d’Écully, a donc assuré le spectacle, le ton posé et avec l’assurance d’un candidat crédible à la présidence de la Métropole de Lyon.
Sous les yeux de Marie-Hélène Mathieu (Saint-Didier-au-Mont-d’Or), d’Yves Chipier (Albigny-sur-Saône), Gilles Pillon (La Tour de Salvagny), Bastien Joint (Caluire-et-Cuire), Gilbert Suchet (Montanay), Virginie Poulain (Fontaines-Saint-Martin) ou de Pascal David (Quincieux), le quadragénaire a enfilé les gants, pour distiller çà et là, quelques coups bien sentis à l’encontre de l’écologiste Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon.
« Vous le savez, je ne fais pas partie de ceux qui applaudissent à tout-va, quand les élus écologistes prennent les décisions les plus farfelues les unes après les autres », évoqua ce dernier, conscient toutefois, de la nécessité de lutter contre la crise climatique. Mais avec du bon sens. « Ce sujet est tellement important qu’on ne doit surtout pas le laisser à l’extrémisme d’EELV », poursuivit l’édile, plaisantant souvent sur le fait d’évoquer en long et en large, les méfaits du président actuel.
« On est face à des gens qui vous mentent matin, midi et soir »
« Vous allez finir par croire que je fais une fixette », avoua-t-il devant une salle hilare. Et pour cause, Sébastien Michel a bien longtemps écorné l’image des écologistes, « des gens qui vous mentent matin, midi et soir et sur tous les sujets ». « Il est littéralement impossible de travailler avec l’exécutif écologiste », pointa le maire.
Et de prendre pour exemple, le procès engagé par Bruno Bernard contre sa propre personne, en raison de sa farouche opposition à l’installation d’un centre pour mineurs non-accompagnés sur sa commune. Même problématique pour l’obtention d’une ligne de tram, que la Métropole de Lyon veut assujettir à la création de « 2 350 logements supplémentaires ».
« Nous ne laisserons pas faire », promit l’élu écullois, avant de poursuivre : « on est en face de gens qui s’en foutent de ce que l’on dit et on devrait les remercier à la fin. C’est insupportable. Ce n’est pas à 45 ans que je me laisserais éduquer par Grégory Doucet et Bruno Bernard. Leur projet ne repose que sur la décroissance et l’assistanat ».
« Préserver l’identité d’Écully »
S’appuyant alors sur l’écrivain Georges Bernanos, pour qui « la plus haute forme d’espérance, est le désespoir surmonté », Sébastien Michel en a profité pour rappeler ses actions en faveurs de l’éducation, de la transition écologique et de la sécurité. « 97% du programme est déjà effectué », souligna-t-il, alors qu’Écully doit accueillir en septembre prochain, une « maison de santé pluridisciplinaire ».
Mais alors qu’il avait annoncé « n’être que de passage », ses moult références à la Métropole de Lyon laissait poindre de nouvelles ambitions, peu à peu assumées. « Si on veut continuer à vivre comme on le souhaite, il faudra se battre, parce qu’en face, on a des gens qui veulent tout détruire et imposer leur idéologie. D’une manière ou d’une autre, je mènerais ce combat, à la place qui sera la mienne, avec la détermination que vous me connaissez », exposa le maire d’Ecully.
Avant de se livrer à une confidence finale. Et à cette phrase, lourde de sens, alors que les LR éliront leur chef de file pour les Métropolitaines de 2026, le 2 février prochain : « Mon vœu, c’est que le futur nom du président de la Métropole, ce soit quelqu’un qui a deux prénoms et qui ne s’appelle ni Bruno ni Bernard ». Une chose est sûre, le duel avec gilles Gascon, maire de Saint-Priest, est lancé.
Les écologistes sauront dans quelques jours le matricule de leur principal adversaire en 2026.
A la 1ere personne du singulier, le futur s’écrit sans « S » à la fin, sinon c’est le conditionnel. Plus qu’une faute de grammaire, ça change le sens de la phrase … Exemple dans cet article: « je serai » n’a pas du tout le même sens que « je serais » ..
en effet « je ménerai » et non pas « je ménerais » …ça n’a oas le même sens ….