Texte : Morgan Couturier – Élément indispensable de ses journées, le sport nourrit le corps et l’esprit de ce restaurateur bien connu du cours Franklin Roosevelt. Outre ses séjours au cœur de la salle de fitness de l’Hôtel Lyon Métropole, le désormais ex-propriétaire du Théodore s’accorde en plus, plusieurs séances personnalisées, dans son repaire Physiconcept.
Le geste demande à être travaillé. Son coach, Antoine Millot, a même promis de l’ajouter aux séances à venir. Mais à voir Marco Chopin, dévaler les rues à grandes enjambées, de son domicile à sa salle de la rue Bugeaud, en passant par quelques rondes au parc de la Tête d’Or, le périple voudrait qu’il lève le poing en l’air, à son terminus sur la passerelle du collège. Tout cela, évidemment accompagné de la mythique mélodie de Survivor. Et pour cause, malgré un maigre pécule de 5 heures de sommeil, le Lyonnais répond présent. Éveillé et prêt à en découdre. L’œil du tigre. Ou simplement un besoin inévitable d’entretenir un corps svelte, en dépit des 55 printemps qu’affiche ce dernier.
Il va sans dire, le restaurateur est plus Rocky Balboa que Daniel Balavoine. Il court certes. Beaucoup même. Mais, s’il se raccroche à ses vies familiales et professionnelles, l’ancien propriétaire du Théodore se raccroche surtout au sport. Et se saoule avec le bruit… de ses exercices. « C’est mon truc », expose-t-il d’entrée, ses 70 kilos dissimulés sous sa tenue du jour. L’ancien élève de Paul Bocuse est corporate. À la clé, un t-shirt de sa salle favorite, PhysiConcept, accompagné d’un short de l’OL, clin d’œil amical à son ex-président Jean-Michel Aulas. Sans oublier ce célèbre sourire, qu’il définit comme son point fort.
« À Lyon Plage, les mecs me disent, ne viens pas avec nous »
Pour autant, à l’heure de laisser son corps à la séance, Marco Chopin pourrait également avancer le mental, comme principal atout. Une force indispensable pour surmonter des journées à rallonge, où se partagent le sport, la mise en place du restaurant et les services de midi et du soir. Alors qu’importent la fatigue et le manque de sommeil, le natif de Meurthe-et-Moselle arrive toujours fringant, débordant d’énergie.
Et tant pis si son coach tape sans attendre dans ses réserves, à coup d’exercices d’aérobie, le gastronome répond présent. « Ces premiers exercices, ça me permet de voir l’énergie de la bête », rigole son coach, habitué depuis 2017, à maltraiter la carcasse du quinquagénaire. Soit ! Marco Chopin n’est pas du genre à rechigner. Au contraire. « Il aime bien le full body, taper dans le cardio », soutient Antoine Millot.
Alors tant pis si les squats, les pompes et le gainage, s’enchaînent sans grand repos, le Lyonnais se plaît à remplir la chemise. De muscles évidemment. Quitte à faire jalouser quelques résidents de cette salle, dissimulée dans la cour d’un immeuble sans relief. « Toute la journée, je vis avec des mecs jaloux », en vient-il à plaisanter lorsque ses camarades d’exercices, le chambrent sur la véracité de cette assiduité. Et pourtant, le Lyonnais aime se tuer à la tâche. Trois fois par semaine, à raison d’une heure, l’homme vient travailler sa sangle abdominale, gonfler ses pecs et se départir de quelques chiffres sur la balance. Sur place, ce dernier retrouve alors quelques personnalités bien connues de la capitale des Gaules. L’actualité foot y est abordée sans détour en compagnie de Bruno Génésio, quand l’homme ne parle pas business avec Anne-Marie Baezner ou Marie-Odile Fondeur.
Prochain objectif : le marathon de New-York 2025
Reste que l’intéressé n’est pas là pour papoter. Son coach, ancien joueur de rugby à Colomiers, veille à faire suer son élève, comme il lui arrive de l’accomplir à mi-temps, au lycée Sainte-Marie. « Ma femme s’entrainait ici. Je suis venu essayer et dès que j’ai rencontré Antoine, je n’ai plus bougé. Moi, je travaille à l’affect. C’est important de se sentir bien », relate Marco Chopin. L’ancien pilote de la brasserie de L’Est, place Jules Ferry, en sait quelque chose. En plus de ses séances au 6 de la rue Bugeaud, l’intéressé s’impose en plus, deux séances hebdomadaires à l’Hôtel Métropole, où les installations du club de sport Lyon Plage lui permettent de densifier son cardio, tout en savourant les bienfaits du sauna.
Rien que cela ? Bien sûr que non ! Abandonner les baskets le long de la route, n’est pas à l’ordre du jour. Ni des prochaines années. Pour l’heure, même le dimanche est propice à des sorties running. La raison ? Cet homme de chiffres détient en lui, un objectif autrefois secret : participer au marathon de New-York 2025. Une manière comme une autre de marcher dans les pas de Sylvester Stallone. De goûter aux frissons. Alors certes, Lyon n’est pas la Big Apple, ni Philadelphie. Mais avec autant de volonté, Marco Chopin a déjà gagné le droit de lever les bras !
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