Texte : Morgan Couturier – Pilier de l’OL depuis 24 ans, et dont il a gardé les cages de l’équipe première pendant 12 ans, Anthony Lopes a acté ce week-end, la fin de son histoire avec son club de toujours. Le gardien portugais a rejoint Nantes, avec qui il disputé son premier match, face à Lille. La fin d’une idylle pour ce gone que les supporters n’ont pas manqué d’honorer.

Toute nouvelle année est propice aux résolutions. À ces changements, que l’on se promet de tenir ou non. Mais alors que 2025 a permis de tourner la page du millésime précédent, la nouvelle année a déjà apporté son lot de chambardements. Parmi ceux-là, le départ remarqué d’Anthony Lopes, dont les jours du côté de l’OL étaient comptés depuis près de six mois.

« Les mois plus compliqués de sa carrière », a-t-il avoué ces derniers jours, ses résolutions l’ayant envoyé à Nantes, où l’ironie de son premier match lui imposa de porter un maillot… vert. La couleur de son pays, le Portugal, se sera-t-il dédouané, signe d’un amour profond pour l’OL, son club de toujours, dont il est encore aujourd’hui, le deuxième gardien le plus capé de l’histoire.

« Ce n’est pas un adieu, c’est un au revoir », écrit l’intéressé, à l’aube d’un départ que son déclassement progressif avait rendu inéluctable. À 34 ans, Anthony Lopes aura donc fini par boucler ses valises, 12 ans après ses débuts en professionnel, un soir de 31 octobre 2012, perdu face à Nice, en Coupe de la Ligue.

489 matchs plus tard, le portier lyonnais s’est donc résolu à endosser un autre maillot. À porter un autre blason, que celui frappé du lion, derrière lequel il chantait l’inconditionnelle musique d’entrée. Rouge et Bleu ne sont plus ses couleurs, qu’il avait appris à chérir, accompagné de ses amis de toujours, Alexandre Lacazette ou Corentin Tolisso.

« Chaque matin, j’étais fier de porter ce blason »

« Je suis arrivé enfant à l’Olympique Lyonnais et je repars aujourd’hui en adulte. L’Olympique Lyonnais m’a tout donné. J’espère avoir été digne de vos encouragements et de vos attentes. Chaque matin, j’étais fier de porter ce blason. Cette passion ne s’éteindra jamais », a-t-il ajouté, sur ses réseaux sociaux.

Anthony Lopes et ses fidèles amis, Alexandre Lacazette et Corentin Tolisso, lors de l’inauguration du All in Country Club, en septembre 2023

Et si devant les problèmes financiers du club, certains lui avaient reproché de ne pas partir plus tôt, pour jouir confortablement d’un salaire estimé à 350 000€, les fidèles du club auront finalement retenu sa fidélité et ses arrêts souvent spectaculaires. Pour preuve, cette banderole, déployée, ce dimanche au Groupama Stadium, lors de la victoire face à Montpellier (1-0, ndlr).

« Antho, un quart de siècle chez nous, tu ne partiras pas comme ça », ont scandé les Bad Gones, campés derrière les buts de son successeur, Lucas Perri.

Capture d’écran RMC Sport

Le portier brésilien tend lui aussi, à gagner le cœur des Lyonnais. Pourtant, à 697 kilomètres du Groupama Stadium, c’est bien Anthony Lopes, qui a fait les affaires de l’Olympique Lyonnais, en accrochant le nul face à Lille, avec sa nouvelle équipe. Un résultat qui permet à l’OL de recoller aux Nordistes et de continuer à rêver d’un retour en Ligue des Champions.

La dernière fois que l’OL y a participé, Anthony Lopes les avait menés… jusqu’en demi-finales.