Lyon. Obsèques d’Anne-Marie Comparini : le temps de la réconciliation

13 janvier, 2025 | Actualités Lyon | 1 commentaire

Texte : Gérard Angel « Il y a un temps pour jeter des pierres, un temps pour les ramasser, un temps pour aimer et un temps pour haïr, un temps pour la guerre et un temps pour la paix ».

En choisissant ce passage du livre de l’Ecclésiaste pour ouvrir la messe de funérailles d’Anne-Marie Comparini, son ancien collaborateur Laurent Mazille a prouvé qu’il a de la mémoire. Il n’a rien oublié des excès, des outrages et des insultes proférées par certains millonistes intégristes lors de l’élection de cette proche de Raymond Barre à la tête de la région Rhône-Alpes.

Il n’aura pas manqué de reconnaître parmi les élus présents samedi à la Primatiale Saint Jean l’ancien député Marc Fraysse ou même la simple militante Elodie Humeau (elle a depuis changé de nom par la magie du mariage) qui, à l’époque, n’étaient pas les moins excités.

Comme l’a dit si justement le Père Bernard Devert dans son homélie, « le tumulte est trop souvent présent dans la vie politique ». Et de rappeler qu’au-delà de ces vicissitudes, Anne-Marie Comparini suscitait la réconciliation.

De réconciliation, il n’est nul besoin avec l’actuel Premier ministre.

François Bayrou remerciant Monseigneur Patrick Le Gal à l’issue de la cérémonie préparée par Laurent Mazille, le père Patrick Rollin et encadrée par les bénévoles de Philippe Gabriel (à droite)

Dans son hommage, François Bayrou a tenu à souligner les qualités de « courage, de ténacité et de fidélité » de celle qu’il a côtoyée au sein de l’Udf. De là à croire que l’entente était parfaite entre les deux, il y a un fossé que l’on se gardera bien de franchir. Nul ne se souvient avoir vu Bayrou du côté de Charbonnières pendant les jours difficiles.

Mais oublions cela. Politiquement, Anne-Marie Comparini n’aura jamais eu qu’un seul mentor : Raymond Barre. Elle fut successivement pendant trente ans sa collaboratrice fidèle puis son adjointe à la mairie de Lyon. C’est encore Barre qui la poussa à refuser l’alliance de Charles Millon avec les élus lepénistes et l’aida à se faire élire présidente de la Région.

Pour ce dernier adieu, ce ne sont pas moins de trois membres du gouvernement (François Bayrou, Patrick Mignola, François-Noël Buffet), plusieurs parlementaires actuels ou anciens (notamment Blandine Brocard, Cyril Isaac-Sibille, Thomas Rudigoz et Jean Besson) et un ancien Garde des Sceaux (Michel Mercier) qui avaient tenu à faire acte de présence. Sans oublier l’inaltérable André Soulier (ci-dessus).

Des étrangers dans la ville

De nombreux responsables étaient également présents : Christophe Guilloteau, le président du Conseil départemental, Sandrine Chaix, troisième vice-présidente du Conseil régional et Pierre Oliver, maire de Lyon 2. On pourrait encore citer dans le désordre Anne-Sophie Condemine, Évelyne Haguenauer, Jean-Luc Da Passano, Marie-Thérèse Geoffroy, Bernard Perrut, Hervé Brun (qui fut coiffeur pendant 40 ans) ainsi que nombre d’ancien agents de la région qui n’ont jamais oublié celle pour laquelle ils ont travaillé.

Pour terminer, citons le maire de Lyon Grégory Doucet (parti en cours de cérémonie) et le président de la Métropole Bruno Bernard. Espérons qu’ils ont écouté avec beaucoup d’attention l’homélie. Le Père Devert n’a effectivement pas manqué d’évoquer l’attachement profond et sincère que portait Anne-Marie Comparini à Lyon et aux Lyonnais.

Tous deux auront ainsi pu mesurer la distance qui les séparent aujourd’hui du cœur des Lyonnais. Leur présence à Saint Jean n’y fait rien. Ils demeurent des étrangers dans cette ville et dans cette métropole qu’ils n’ont toujours pas réussi à comprendre et qu’ils ne savent pas aimer.

EN BONUS
Le comportement déplacé de Grégory Doucet
Une fois de plus, le maire de Lyon s’est comporté comme un malotrus . Dès son arrivée à la primatiale, le Premier ministre a été assailli par le petit Grégory qui l’a poursuivi jusque dans la nef pour l’entretenir, à l’arraché, d’un sujet (les dotations de l’État) totalement étranger à Anne-Marie Comparini. « Il me saoule, celui-là ! » semble penser François Bayrou, en gardant son flegme et en retrouvant le sourire à la vue des photographes. A côté de la plaque, le maire de Lyon… qui est parti à l’anglaise au cours de la cérémonie (indisposition à l’idée d’être dans un église ?). Une seconde indélicatesse remarquée. MP

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/gerardangel" target="_self">Gérard Angel</a>

Gérard Angel

Journaliste, pamphlétaire et poète
En 40 ans de carrière, à Paris puis à Lyon, Gérard Angel a détruit bien des carrières (bâties sur le mensonge) et des réputations (souvent usurpées). Le créateur de l’hebdomadaire satirique « Les Potins d’Angèle » ajoute une nouvelle corde à notre ligne éditoriale : la poésie, sans prise de Tête.

1 Commentaire

  1. Catherine Duperray

    Comment il a fait pour rentrer dans la cathédrale au obséques D anne Camparini

    Lui qui a par habitude tout ce qui est religieux est catholique a Lyon

    Réponse

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