Photos © Fabrice Schiff

Par Christian Mure

Ouvert en janvier 2001, Jols Gerland ne connait pas la crise affichant souvent complet avec 350-380 couverts par jour et des pointes à 500-600 les soirs de matchs.

Le vaisseau amiral de Jean-Yves Carpentier et Patrick Mehu, siège des OL Ang’Elles – s’offre un discret lifting en rafraichissant sa façade, sa décoration intérieure et en renouvelant tout son mobilier. Les travaux sont réalisés la nuit et le dimanche, de façon à ne pas entraver la bonne marche de l’établissement dirigé par Ludovic Thevenot qui a fait ses preuves neuf ans aux Etats Unis et trois ans au Brésil dans un restaurant à Sao Paulo. Le poisson était autrefois un produit cher dans deux restaurants hauts de gamme de la ville qui étaient « Le Fédora » (Daniel Judeaux) et « Les Fantasques ». Le poisson dans la gamme brasserie est le coup de génie des créateurs du Jols dans la continuité de leurs premiers restaurants « Assiette et Marée » de la rue Servient en 1992 et rue de la Bourse en 1993. Ils se connus connus en 1986 lors de l’ouverture du « Maestro » pour le compte de Paul Bocuse au Japon au centre de Tokyo dans le quartier de Ginza jusqu’en 1991 ainsi baptisé en l’honneur de Karajan qui avait inauguré la salle de concert de l’auditorium Century Hall…

La morue, le steak de thon et la seiche à la plancha sont les trois plats vedettes préparés depuis 14 ans par le même chef Cyril Coste. Nous avons débuté notre déjeuner par l’Huitrière (assortiment de quatre origines d’huitres) avec un demi-tourteau pour nous mettre dans l’ambiance. Un bar entier grillé Côte d’Opale-France, pommes rissolées et pleurottes puis une seiche de petit bateau à la plancha origine Normandie, huile de saté et riz thaï firent ensuite notre bonheur. Baba tradition et son verre de rhum, gâteau de riz Robert et oranges confites en hommage à Robert Duffaud ou gaufre au sucre Chantilly et chocolat ont conclu en beauté notre traversée. La planche de Jols (tarama, tartare de thon, salade de seiches et cœur de sucrine) ou le sashimi (thon-saumon) riz nature, wasabi et gingembre confit sont deux entrées originales. Le steak de thon rouge sauvage Océan Indien à la plancha, jus à l’oriental, riz thaï ou sauce poivre frites fraiches aux épices, la lotte de Bretagne rôtie piquée à l’ail et au thym, jus de viande et pommes rissolées et pleurottes ou les saint-jacques à la plancha, risotto carnaroli à la courge, jus de persil font également partie de nos plats favoris. La vie est passée du noir et blanc à la couleur dans cette ancienne Halle de Gerland grâce à Jols qui est le nom d’une petite friture d’un estuaire du Rhône… Ce petit poisson a fait son chemin avec Jols Limonest (ouverture en 2008) et Jols Saint Antoine (ouverture en 2014) qui affichent régulièrement complet. Répondre à la demande d’aujourd’hui avec des produits frais qui sont transformés dans chaque restaurant par des cuisiniers professionnels est la clef du succès des Jols dont la devise nous galvanise avec une bouteille de Pouilly Fumé Château de Tracy : « On oublie la crise »…

Jols Gerland
283, avenue Jean Jaurès – Lyon 7 – tél. 04 78 72 10 10
Fermé le dimanche. Service jusqu’à 23h et 23h30 les soirs de matchs
Formule déjeuner à 19,50 Euros (entrée+plat) ou (plat +dessert) et 22,50 Euros (entrée+plat+dessert). Menu à 29 Euros le soir.
Soirée à thème tous des deux mois