Texte : Philippe Lecoq – Quelle chance de pouvoir évoquer Le Mercière… véritable îlot de fraicheur au milieu de cette rue éponyme dédiée à la restauration, où les enseignes et les concepts valsent aussi vite que les entraîneurs de foot au PSG.
Cela fait des lustres que Jean-Louis Manoa venu de son Beaujolais natal s’est installé dans ce coin de Lyon un peu mal famé dans le sillon du duo Lacombe-Caro. Le « viking » jette son dévolu sur une vieille maison située en bout de traboule. Il s’est agrandi depuis, et a même investi dans d’autres restaurants, mais c’est une autre histoire.
Manoa a fait de son Mercière une institution. L’homme a du charisme et du caractère. Mais il est surtout un excellent chef qui a conduit la baraque jusqu’à l’excellence, conjuguant sens de l’accueil et de la fête et cuisine traditionnelle, tendance lyonnaise, qui en fait une des références des bouchons festifs de la ville.
Jean-Louis Manoa c’est aussi la famille.
Avec lui, à ses côtés, il y a eu Marie-Victorine, sa fille, partie à Paris chez Ducasse tenir le piano des Lyonnais, un bouchon chic, et il y a maintenant César, beau gosse dégourdi, qui se prépare doucement à la succession. César Ponsonnet, fils de Pascale et Iwan, devenu grâce à Pascale beau-fils du Viking il y a de cela quelques années. La famille.
César n’est pas un novice même si c’est avec une grande humilité qu’il évoque son capitanat au sein du navire amiral du « groupe » Manoa. Diplômé de l’école Ferrandi, il a bien roulé sa bosse, NYC pendant sept ans comme directeur de salle du Bernardin, trois étoiles Michelin, d’autres maisons à Paris et Madrid… avant de revenir à Lyon début 2020 tenir avec treize salariés cette belle maison ouverte 7J/7 et qui envoie, excusez du peu, jusqu’à 350 couverts le samedi.
Le « gamin » est bien épaulé par Jean-Louis et Pascale qui ne vivent pas qu’à Saint-Rémy de Provence… et aussi par Sébastien Plessis, le chef des cuisines depuis trois ans, un ancien de La Tour d’Argent.
Avec un tel équipage Le Mercière fend les vagues, proposant toujours une assiette diablement gourmande – avec Marc Jean et Marco Polisson nous avons fondu devant les « Pennes aux truffes et au foie gras façon Jean-Louis Manoa », juste magnifique – mais nous aurions pu puiser dans les deux cartes – bouchon et saison – bien des motifs de belle satisfaction.
Le Mercière
56, rue Mercière – Lyon Jacobins
Tel :04 78 37 67 35
Le mercière est une institution
Mr jean Louis Manoa est un chef qui a fait de moi un chef gérant en région parisienne.
Merci chef je ne saurais te remercier