Texte : Morgan Couturier. Désormais propriétaire de la Brasserie Jullien, Vito Morreale embarque ses clients sur ses terres originelles, avec un nouvel établissement à consonance sicilienne, baptisé Dolce by Sicilians. Un vieux rêve enfin réalisé. Le voyage peut commencer.

Voilà ce que l’on dit au large de la botte italienne : « in Sicilia, piangi tre volte ». Autrement écrit, voyager en Sicile, c’est pleurer trois fois. Quand tu arrives, quand tu pars, et quand… tu te pèses. Dès ce lundi 11 avril, il y a donc fort à parier que l’on emprunte ces quelques mots de la langue de Dante pour les associer à Lyon et au nouveau concept du « cuoco italiano » (chef italien, ndlr), Vito Morreale. Un établissement transportant ses clients sur les terres de son enfance, Vito en rêvait depuis des années.

« C’était le bon moment. On amène toute l’histoire de la Sicile », raconte-t-il, l’émotion d’un souhait enfin réalisé. Le reste des larmes appartiendra aux clients. Des larmes de joie, assurément. Celles procurées à cet instant T où il convient de pénétrer dans un univers insoupçonné, où chaque mètre carré ramène à des vacances au Sud de l’Italie et à un pan de l’histoire de cette joyeuse contrée.

Trois mois de travaux pour une impressionnante restauration

« Pour ceux qui sont déjà allés en Sicile, ça va leur faire comme un souvenir », prévient sa fille, Paola, d’ores et déjà chez elle, campée dans un univers conciliant modernité et style rococo, théâtralisé par l’architecte Jérémy Rochet, et modélisé à travers les fresques murales, une panoplie de citrons prêts à être cueillis et surtout, par ce rappel à la légende de la Testa di Moro, une histoire d’amour que Vito Morreale se fera un plaisir de conter à chaque arrivée.

Il en va ainsi de la chaleur locale, de son héritage et de cette ambiance qu’il se dit apte à refléter jusque dans les dégustations. « On veut jouer avec les symboles siciliens pour apporter un storytelling novateur. On veut incarner le folklore sicilien de l’ambiance jusque dans l’assiette », décrit le fils, Luca. Car dans un tel site et dans une telle invitation au voyage, l’escale la plus appréciable se veut souvent être celle de la pause déjeuner ou dîner.

« Des plats issus de chaque région de Sicile »

Après avoir conquis Rhône et Saône avec ses pizzas, Vito Morreale ouvre donc la porte à de nouvelles découvertes. À une cuisine unique, où il fait aussi bon de déguster des antipastis et des déclinaisons de sardines sur une sublime table d’hôtes en céramique sur-mesure, que de s’attabler derrière l’un des 60 couverts de l’établissement.

À la carte, les clients pourront alors se laisser tenter au choix par de l’espadon, du lapin farci, des aubergines, de la saucisse traditionnelle à la sicilienne, une salade d’agrumes ou d’évidentes recettes de pates préparées en coulisses, par les chefs Raffaele Martello et Luigi Bricuglio.

Le tout, sublimé par une « carte de vins d’exception », importés directement de l’île aux trois pointes, et sélectionnés par le sommelier en chef de la région, un certain Gioele Micali. Tout cela avalé, il conviendra alors de pleurer à l’heure du départ. En planifiant déjà, le retour. Tant pis pour les kilos, ce qui est bon pour le cœur est bon pour le corps.

Dolce by Sicilians
44, boulevard des Brotteaux – Lyon 6^e
Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h et de 19h à 22h30.