Texte : Morgan Couturier – Exclusif – Placé en redressement judiciaire, le Hard Rock Café se trouve à la croisée des chemins. Huit ans après sa création, les patrons de l’établissement se disent néanmoins confiants pour perdurer, sous son entité actuelle ou sous une autre.
Thierry Fontaine, président de l’UMIH, nous l’a récemment confirmé. Les temps sont durs pour la restauration, et ce, même lorsque la nuit vient apporter une légère… éclaircie. Parce qu’à l’aube, la balance des comptes, elle, semble bien plus sombre. En particulier pour le Hard Rock Café, placé sous redressement judiciaire par le tribunal de Commerce de Lyon, le 30 novembre 2023.
Établissement apprécié des jeunes, notamment pour ses concerts joués en soirée, voire des entreprises ou des familles en fin de semaine, l’établissement situé 1, rue Président Carnot (Lyon 2) et dirigé par Mathieu Cochard et Thibault Salvat (ci-dessus) voit pourtant, son modèle être contesté et être victime de la conjoncture actuelle, à l’instar de nombreux confrères pris dans la tourmente de l’inflation et des PGE à rembourser.
« Entre 2016 et aujourd’hui, il y a eu une vraie transformation de la Presqu’île et de sa clientèle. Il faut revoir notre copie. Notre restauration le midi n’est plus dans l’air du temps. Il n’y a pas forcément d’inquiétude. On reste confiant. Mais il faut retrouver le bon modèle économique », avance Mathieu Cochard, à l’heure de réveiller ce navire de 1400m2.
Un navire de 1400 m2 financé à hauteur de 4M€
Pour y parvenir, le dirigeant du groupe CBH (13M€ de CA et 8 établissements, ndlr) se dit ouvert à plusieurs projets. « 2 ou 3 », selon lui, dont les contours restent à peaufiner, avec l’aval du bailleur. « On va garder une part de restauration, mais la nuit et la musique resteront au cœur du concept », poursuit l’intéressé, sans écarter l’hypothèse de la création d’une nouvelle entité.
« Il y a une très forte probabilité que l’on abandonne l’enseigne Hard Rock », dévoile-t-il encore. Pas question toutefois, de délaisser ce bel outil niché en bordure des berges du Rhône. Car le duo l’assure : « l’idée est de rester. On se met simplement sous la protection du tribunal de commerce ». Forza, les gars !
J’ai rarement vu un établissement aussi mal managé, à part peut-être l’ex Buddha bar de confluence.
De la salle à la cuisine, personne ne semble concerné et le client semble exclu du scénario. j’y suis allé avec des amis tous les vendredi PM pour des raisons de proximité et nous avons tous craint cette issue. J’espère qu’il pourront redresser la situation et s’en sortir.