Par Marco Polisson
Après 9 ans de courts mais loyaux services, la brasserie chic des quais de Saône a fermé ses portes le 16 janvier 2022. L’inquiétude est de mise quant au nouveau concept qui va lui succéder.
Sur le quai des Célestins, la question est sur toutes les lèvres. Que va devenir le Diplomatico ? Un fast-food ? Un glacier ? Un salon de thé ? « Non, il se raconte qu’on va avoir encore un nouveau bar à bières dans le quartier ! » se désole la commerçante qui a alerté notre rédaction. Nous avons voulu en avoir le cœur net et joint l’un des dirigeants par téléphone.
Au bout du fil, Franck Hamouilli, associé du Diplomatico au côté de Jean-David Perthuis se montre évasif. « La bière aura sa place mais ce ne sera pas un bar à bière classique ! » assure-t-il en refusant d’en dire plus sur son concept qui sera dirigé par Benjamin Le Barazer, le patron du Welsh, le bar à bières de la rue de la Monnaie, dans lequel ils sont tous les trois mandataires sociaux.
Les deux hommes ont-ils fait le choix de low-costiser leur établissement afin de prendre du recul ?
C’est une piste sérieuse pour appréhender les motivations du duo. Il s’avère en effet beaucoup plus simple de gérer à distance des futs de bières que de diriger une brasserie haut de gamme avec une vraie brigade en cuisine. La crise du Covid est passée par là, et certains patrons de restaurants, échaudés par la pénurie de personnel ont du mal à résister à la tentation du low cost *.
Pourtant ceux qui font le choix inverse s’en sortent plutôt bien, en témoigne par exemple le lancement réussi de Kaia, rue Grolée, en lieu et place de la Brasserie Le Centre (Georges Blanc) avec aux manettes Antony Le Goff et Aurélien Liveneau. Ou encore l’excellent démarrage de Nano Tratorria à Vaise, à la suite de la brasserie L’Endroit. Deux établissements qui auraient pu également suivre la triste voie de la paupérisation.
Mais revenons-en au Diplomatico. Si les riverains sont inquiets, c’est qu’il y a un précédent.
Sur le quai Saint Antoine, à 100 mètres du Diplo, la transformation du Jols en bar à bière rebaptisé BBC Café n’est pas du goût de tous. « Quand on se souvient de la clientèle et du décor de la Commanderie des Antonins, ça fait mal au cœur ! » se désole une habitante de la rue de l’Ancienne préfecture.
Le nouveau concept fera-t-il honneur à ceux qui l’ont précédé – Le Coffee Shop, le Colonial Café, Les Lyonnais… – ou s’inscrira-t-il dans l’air du temps ? Nous ferons preuve de diplomatie et attendrons la fin des travaux annoncés durant la seconde quinzaine de mars pour découvrir la bonne ou la mauvaise surprise.
* Dans le 6ème, on espère que les repreneurs du ChooChoo (Gare des Brotteaux) sauront garder le standing de ce bel établissement. A suivre.
Après JOLS où « ILS » ont dépensé stupidement des millions pour jeter au feu un cadre impeccable et faire du bas de gamme, je découvre avec horreur une nouvelle enseigne clinquante..en lieu et place d’un endroit de bonne classe sur le même quai. Encore un bar à bière dit-on ? C’est à pleurer !
Et la disparition du Café Anglais/Bar Américain. Lamentable.
C’est ça l’évolution ?
Sans parler du Café de la Paix transformé en MacDo.
Le fric tue tout.
Et le fils Bocuse !