Texte : Morgan Couturier – (Mis à jour le 23/06/2023) Le groupe Paris Society peaufine les derniers réglages du restaurant CoCo dans une gare des Brotteaux sublimement restaurée. Pensé depuis 2018, l’établissement promet de « belles surprises ».
Siège couloir ou fauteuil contre la vitre, il faudra trouver la bonne place, avec pour ambition, une love story de première classe. Comme les voyages en train fredonnés par un certain chanteur français, CoCo Lyon arrive bientôt en gare… des Brotteaux, avec cette ambition évidente, de remplir ses wagons. Ou plutôt ces 150 sièges (plus une centaine en terrasse, ndlr) que le restaurant s’apprête à dévoiler.
Très intelligemment, le groupe a décidé de confier ses relations publiques de lancement au trublion Olivier Farissier, dit Trompette (ci-contre), grand ami de Jérôme Bocuse. Cette figure de la restauration lyonnaise a dégainé son carnet d’adresses XXL pour organiser des déjeuners et des dîners en mode « friends family » pour les décideurs lyonnais ravis de découvrir l’établissement en avant-première.
À deux semaines du grand départ, le nouveau-né du groupe Paris Society, se tient néanmoins prêt à dévoiler ses savoir-faire et sa culture de « brasserie festive ». « On espère faire 700 couverts par jour », glisse ainsi Tristan Duval, à l’heure de présenter ce navire d’exception. « On arrive très humblement », précise toutefois le directeur des affaires publiques.
Il n’empêche, avec pareil outil, ses 14 mètres de hauteur sous plafond et ses moulures subliment restaurées sous le contrôle de Claude Aguttes, Coco Lyon se donne les moyens d’égaler quelques beaux établissements du groupe, lequel œuvre en parallèle, sur l’ouverture de trois nouveaux pieds-à-terre à Paris et ses alentours, dont la transformation de l’Abbaye des Vaux de Cernay en hôtel de 160 chambres.
Une centaine d’employés pour faire tourner la machine
Qu’importe le flacon, à ceux qui douteraient de l’implication de Paris Society et son créateur Laurent de Gourcuff, la réhabilitation de l’ancienne salle des ventes Aguttes par l’Atelier Arche et l’architecte d’intérieur, Corinne Sachot, devrait rapidement ôter les doutes, alors que le public pourra prochainement s’établir autour du bar central ou dans l’une des nombreuses alcôves dessinées par la filiale du groupe Accor.
« Chaque espace est exploitable », avance encore Tristan Duval. Et dans l’assiette, des mets sensiblement identiques à Coco Paris, bien que le directeur d’exploitation, le Beauvaisien Arnaud Leclerc et le chef de cuisine, Mickaël Mercier, se gardent un à deux mois pour proposer une carte complète, embellie en septembre, d’un brunch, chaque samedi et dimanche midi.
« De belles surprises sont à venir », laisse entrevoir la maison parisienne, alors que cette dernière devrait rapidement prendre le train de l’événementiel. Ou de la privatisation. Sauf retard, le restaurant Coco a donc tous les éléments en main pour attirer le public. Pour titiller sa curiosité à minima. Pour réussir son voyage et avoir accès au bonheur, l’établissement a donc fixé le jour du départ. Rendez-vous sur le quai, le 5 juillet au soir.
STORY
PARIS SOCIETY
Créé de toute pièce en 2018, par Laurent de Gourcuff, Paris Society se revendique aujourd’hui comme l’un des pionniers d’un « certain art de recevoir à la française ». Pour ce faire, le groupe parisien se trompe rarement dans l’emplacement de ses établissements. L’acquisition du restaurant Le Laurent dans le 8e arrondissement de Paris et donc de l’emplacement dans la gare des Brotteaux en sont les plus récentes démonstrations. Preuve que Paris Society poursuit son développement, en dépit d’une période Covid particulièrement compliquée. Sur la dernière année, le groupe revendique ainsi « 225M€ de chiffre d’affaires, 3000 collaborateurs et un portefeuille d’une cinquantaine de lieux d’exception », dont La Girafe à deux pas de la Tour Eiffel, Gigi Paris au-dessus du Théâtre des Champs Élysées, le Bambini et le Piaf à Megève ou encore Maison Revka à Saint-Tropez.
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