Photo ©Fabrice Schiff

Le géant du commerce de biens culturels va se déclarer en cessation de paiement mercredi 9 janvier 2013.

Une décision prise à l’issue d’un comité d’entreprise extraordinaire débuté lundi, et qui ouvre la porte au placement en redressement ou en liquidation judiciaire des enseignes françaises du groupe créé par le milliardaire britannique Richard Branson.

La nouvelle n’est pas une surprise pour les 1 000 salariés du groupe en France. En proie à de lourdes difficultés financières, Virgin avait déjà remis son avenir entre les mains du tribunal de commerce en décembre 2011. Un administrateur ad hoc, dont le mandat a pris fin le 31 décembre dernier, avait été nommé pour restructurer une dette avoisinant les 40 millions d’euros. Un nouvel administrateur devrait être nommé par le tribunal de commerce.

Si la chaîne est placée en redressement judiciaire, elle pourrait alors continuer son activité commerciale, mais certainement pas avec le même nombre de salariés.  Un placement en liquidation judiciaire marquerait, sauf improbable offre de reprise, la fin des enseignes Virgin sur le territoire national et le licenciement économique de l’ensemble des collaborateurs. Virgin emploie 30 personnes dans ses deux boutiques lyonnaises.

A l’initiative de l’intersyndicale, un grand rassemblement de salariés est prévu le mercredi 9 janvier 2013 devant les magasins du groupe, dont ceux de Lyon. Le rassemblement lyonnais est prévu à 17h devant l’enseigne du 41, rue Édouard Herriot dans le 2e arrondissement.

La chaîne, qui compte 27 boutiques en France, a été cédée au groupe Lagardère en 2001, qui en détient toujours 20% contre 74% à la société d’investissement Butler Capital Partners.  Pour les syndicats, ce sont ces derniers qui sont à l’origine de la mauvaise gestion de Virgin, précipitant sa perte en France.