Par Morgan Couturier

Alors que bon nombre de ses clients ont fermé leurs portes, Franck Hernandez n’en demeure pas moins actif en cette période de confinement. Ravi d’apporter un peu de bonheur aux Lyonnais, le fleuriste se démène….

Les gants, le masque et les lunettes de soleil. Alors que le covid-19 guette à chaque coin de rue, Franck Hernandez soigne son look, à l’heure de livrer ses incontournables créations florales. Une raison de vivre pour le fleuriste des people qui n’a pas souhaité rester confiné dans son appartement.

Bien au contraire, l’artisan lyonnais a décidé de poursuivre son activité en dépit du confinement et de ce virus qui, parfois, l’ont forcé à travailler « avec la boule au ventre ». « Mais je fais attention », nous livre-t-il, entre deux livraisons. Il faut dire que celles-ci n’arrêtent pas, à sa grande surprise.

« À peu près 80% de chiffre d’affaires en moins »

« J’ai beaucoup plus de demandes qu’en temps normal. Au niveau des livraisons, j’en ai beaucoup plus qu’avant », poursuit-il, alors que le téléphone sonne parfois jusque tard dans la soirée. Un moindre mal pour le fleuriste, dont le chiffre d’affaires ne cesse de chuter (près de 80% de CA en moins, ndlr), victime de cette fâcheuse période d’inactivité.

En effet, aux particuliers qui ne se déplacent plus, il faut rajouter les organisateurs de séminaires et ses habituels clients (OL, boutiques et restaurants) qui ont mis leurs commandes en sommeil. « On n’aura pas un retour à la normale avant six mois », pronostique-t-il. Alors pour garder le moral, Franck Hernandez se nourrit de ces imposants sourires que génèrent ses bouquets.

La livraison de bouquets, une attention très appréciée en cette période

« Je ne pensais pas qu’il y aurait un plaisir aussi important lorsqu’on livre. Je reçois même de gentils messages », raconte-t-il, satisfait. Il en va ainsi du bonheur, il se nourrit parfois de petites choses, de ces détails parfois insignifiants qui, aujourd’hui invitent à l’optimisme, à quelques semaines du déconfinement.

« Je mets tout en place pour redécoller. Je pense qu’au niveau de la boutique, ça va redémarrer fort. Puis il va y avoir la problématique de la fête des mères. On va réfléchir sur la façon de l’aborder au niveau de la sécurité », conclut le fleuriste depuis son atelier installé à Dardilly.

En attendant, comme le chantait le regretté Christophe, « il est six heures au clocher de l’église, dans le square, les fleurs poétisent ».

Tél : 04 87 64 10 62 ou 07 77 96 69 49
Plus d’informations sur www.fhfleuriste.fr