JMA et Bernard Lacombe tout sourire. A juste titre ! – Photos © Fabrice Schiff
Par Marc Polisson
Si le prix de la ténacité était un jour décerné, nul doute que Jean-Michel Aulas en serait le premier récipiendaire. Après 7 ans de bataille juridique, la pose de la première pierre du stade des Lumières est une victoire incontestable pour le président de l’OL.
« Il y en a du costard cravate ! » rigole Allan. Frédéric Thiriez, Jérôme Seydoux, Jean-Claude Condamin, Guy Malher, Bernard Rivalta, François Corteel, Eric Chetail, Norbert Dentressangle, Jacques Mottard, Guy Brun, Jean-Paul Mauduy, Denis Trouxe, Christophe Gruy… tous les décideurs lyonnais ont fait le voyage de Décines pour assister à l’évènement. Le chantier titanesque est mieux gardé que Fort Knox et il faut montrer patte blanche pour accéder à la tente de réception montée par GL Events. Pour les 12 manifestants qui se courent après, c’est peine perdue. Parmi les absents, Michel Havard et Etienne Tête… alors que les divers droite de Denis Broliquier sont au grand complet…
A la tribune, JMA « excuse l’absence de Michel Mercier, représenté par Michel Forissier ». « On est heureux de vous voir ici » le tacle gentiment Gerard Collomb. Pour le patron de l’OL, l’ancien garde des sceaux est toujours président du conseil général. On a manifestement oublié de lui présenter Danielle Chuzeville. « Le modèle d’un club propriétaire de son stade est nouveau en France mais déjà la norme en Europe. » rappelle JMA qu’on sent soulagé et ému (même s’il s’en défend). Pour Jérôme Sturla, maire lyrique de Décines, « c’est un véritable élément de fierté que d’accueillir le grand stade ». « C’est le sens de l’histoire » souligne Gerard Collomb. « Le ciel se gagne par des voies étroites » s’amuse le sénateur-maire, avec sans doute une arrière-pensée pour les prochaines élections municipales.
Aucun ministre socialiste (même Najat…) du gouvernement antisocial de la présidence Hollande n’a daigné faire le déplacement. C’est sans doute mieux ainsi. Levier extraordinaire pour développer l’Est lyonnais, la construction du grand stade d’un coût de 405 millions d’euros va pourtant générer 2000 emplois pendant le chantier puis 1000 par la suite. 85% des entreprises sous-traitantes sont issues de la Région Rhône-Alpes. Le parc Olympique lyonnais à vocation sportive et culturelle sera ouvert 365 jours par an et rassemblera un centre de loisir, un centre de remise en forme, deux hôtels, un musée régional du sport (pour lequel Jean-Jack Queyranne est d’emblée invité à sortir son porte-monnaie), et bien entendu un stade 2.0 au top de la technologie.
Sept ans de combat (71 procédures) auquel a participé en coulisses Philippe Dibilio (photo) ainsi que tous les salariés du club emmené par Patrick Iliou. Commence désormais un marathon de 30 mois, délai que Gerard Bienfait, président de Vinci Construction France s’est engagé à tenir pour être fin prêt pour la coupe d’Europe 2016. « L’Est lyonnais défiguré dans les dernières décennies va enfin être à l’honneur » conclut le préfet du Rhône Jean-François Carenco, s’exprimant sans notes et numéro 1 des intervenants à l’applaudimètre. Rendez-vous en janvier 2016 pour la soirée inaugurale.
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