Par Marc Polisson
Après trois ans d’étude et de gestation, le quotidien lyonnais s’offre une cure de jouvence. Nouveau format, nouvelle maquette… cela suffira-t-il pour reconquérir les lecteurs perdus ?
Salle à manger de la Tour Rose, matinée du 14 septembre. En préambule à l’Assemblée Générale du Club de la Presse, le staff du Progrès présente la nouvelle formule du quotidien, en kiosque le 5 octobre 2011. L’enjeu est de taille pour le premier journal lyonnais confronté depuis plusieurs années au vieillissement de son lectorat et à une baisse récurrente de ses ventes. Ses patrons n’ont pas fait les choses à moitié (ou plutôt si), ils ont commencé par diminuer son format de 50%. « Un vrai challenge quand on sait que la tradition du grand format est très ancrée dans les zones rurales » souligne son directeur général Pierre Fanneau. Ce format tabloïd – qui est déjà celui des suppléments économie et week-end – n’induit aucune perturbation industrielle (et donc pas d’investissements nouveaux) et permettra d’économiser 10% de papier. Ce qui ne peut qu’arranger les finances du groupe de presse qui a perdu 5 millions d’euros l’an dernier (pour un CA de 127 M€).
Nouveau format donc, et nouvelle maquette qui, disons-le d’emblée, est réussie. Le premier cahier « actu » est désormais tout quadri, un vrai confort de lecture et un vrai plus pour les commerciaux de Michel Leray en charge de la vente des espaces publicitaires (dont la surface a été tout de même divisée par deux. Les prix aussi ?) Les relookers se sont attachés à « bien organiser l’info et à ne pas bouleverser le chemin de fer », souligne le rédacteur-en-chef Xavier Antoyé qui énonce deux promesses : « être au plus près de la vie des lecteurs et être utile » grâce au second cahier « services » qui regroupe les infos ultra locales (une vingtaine de pages/jour), le carnet du jour, les infos pratiques…
Dans un contexte marqué par la crise d’une part et le tout numérique d’autre part, le challenge est de taille pour le Progrès qui joue sa survie. D’où une certaine tension. Tous les journalistes présents à la conférence de presse l’ont ressenti ainsi. Pierre Fanneau, habituellement posé, a haussé le ton à plusieurs reprises quand les questions se sont faites plus précises. « Je ne souhaite pas commenter la santé du Progrès ! » assène-t-il à Frédéric Crouzet (20 Minutes) qui cherche à connaître l’érosion des ventes du quotidien depuis 10 ans. Idem quand on l’interroge sur la diffusion Lyon intra-muros, « ça ne veut pas dire grand-chose, je préfère parler de l’agglomération ! ». L’objectif est de « stabiliser l’érosion des ventes » (230 000 exemplaires en semaine sur 5 départements dont 40 000 sur le Grand Lyon – avec une hausse de 20% le week-end – selon Philippe Pellerin).
Les lecteurs pourront découvrir cette nouvelle formule dès le 25 septembre en récupérant chez leur marchand de journaux un numéro « découverte » imprimé à 250 000 exemplaires. Dans la foulée, sera lancée une campagne de communication maousse costaud comprenant un spot publicitaire diffusé sur France 3 Rhône-Alpes, de l’affichage 4X3, des culs de bus, des spots radio, et du buzz sur les réseaux sociaux. La reconquête est lancée avec tambours et trompettes… mais sans fête !
le nouveau format n’apportera pas plus de ventes.Seul le coté people(que vous avez très bien compris-les gens achètent leur photo dans le journal)photos de naissance,mariage,associations,etc… amène de nouveaux lecteurs occasionnels. Quant à la pub 1 page est toujours une page même plus petite.Donc le tarif reste le même. 3 ans pour une nouvelle maquette,fallait pas être préssé .
Le progrès vient de lancer un jeu avec une croisière à la clé auprès de ses lecteurs. Le document précise qu’en renvoyant l’offre de parrainage (payante) on met TOUTES LES CHANCES DE SON CÔTÉ (écrit en gras !) pour gagner la croisière. Une vraie fausse obligation d’achat puisque le document mentionne très discrètement que la participation au jeu concours n’est pas soumise à une obligation d’achat…encore fallait il relire les documents sous toutes les coutures pour s’en apercevoir. Cela manque de fairplay, dommage pour une renaissance…