Par Eva Bourgin

Il n’est jamais trop tard pour contribuer à un monde meilleur. Créée par le duo Thomas Aoustet et Olivier Borrel, cette nouvelle épicerie solidaire propose une variété de produits frais et bio dans le 7^e arrondissement de Lyon.

Les mots de l’écrivaine George Eliot raisonnent « il n’est jamais trop tard pour devenir ce que nous aurions pu être »… un adage dont le duo Thomas Aoustet et Olivier Borrel s’imprègne depuis plus d’un an. Anciens adeptes du luxe, ces derniers se sont reconvertis dans un secteur différent, la création d’une épicerie solidaire alias La p’tite distrib. Ce mercredi 9 juin 2021, la paire a partagé les saveurs de l’ouverture officielle et s’est régalée des premiers sourires.

Conçu comme un vrai lieu de vie, La p’tite distrib propose une ribambelle de produits bio ou en reconversion. Animée par une ambiance chaleureuse, celle-ci vient casser les codes du supermarché habituel. « On souhaitait créer un moment convivial où tout le monde puisse discuter et prendre un café en achetant des produits bio » glisse l’ancien mannequin Thomas Aoustet.

Après avoir parcouru l’Australie, ce passionné décida de se recentrer sur lui-même lorsqu’il rentra chez lui. « Je souhaitais créer quelque chose qui me ressemble ». Soutenu par la coopérative GRAP et l’incubateur Anciela, Thomas Aoustet développa son projet d’épicerie solidaire. En février dernier, ce dernier trouva son associé idéal, Olivier Borrel qui lui aussi rêvait de changer d’air.

Des produits bio, des fruits et légumes jusqu’aux accessoires de beauté 

La p’tite distrib illustre les petites choses simples de la vie. Faire ses courses en musique, prendre un café et surtout prendre le temps d’échanger. Dans cette niche à trésors, chaque produit rangé sur l’étagère attire l’œil. Ici, adieu les packagings inutiles et bonjour aux contenus à l’état pur « 0 déchet ».

En passant par des fruits et légumes, des sucreries ou du pain jusqu’aux accessoires de ménages, la structure compte plus de 800 produits issus d’une cinquantaine de fournisseurs. « On travaille avec des entreprises locales et bio. Par exemple pour les fruits et légumes, c’est seulement la plateforme lyonnaise le relais local qui nous livre » précisait Thomas Aoustet.

« On nous a appris à vivre avec toujours plus mais il faut vivre avec moins »

Pour ce duo engagé, chacun possède son rôle à jouer dans la société. « Thomas ne mange plus de viande depuis deux ans et moi j’ai arrêté l’été dernier » confiait Olivier Borrel. Ingénieur diplômé, il a parcouru le Japon en tant que gestionnaire de projet informatique dans l’univers du luxe.

Immergé à Tokyo, ce dernier ne se retrouvait plus dans cette course à la consommation. Lorsqu’il rentra en France, il décida de changer de voie professionnelle. « Mon frère était dans l’écologie depuis longtemps. C’est aussi grâce à lui que j’ai réussi à me lancer » glissait ce dernier.

Motivée, la paire désire poursuivre sur ce chemin qui semble définitivement être le leur. Créateurs du collectif les composteurs de l’Ortet, ces derniers souhaitent végétaliser le devant de leur boutique à l’aide de bacs de jardinage et de bancs. Soutenus par les habitants du quartier, ils souhaitent ensemble apporter leur pierre à l’édifice. « Ce sont les petits pas de chacun qui compte et celui-là, c’est notre petit pas à nous » concluait Thomas Aoustet.

> Pour en savoir plus sur l’épicerie solidaire : https://www.laptitedistrib.fr/