Texte : Philippe Lecoq – Ses bureaux sont installés chez lui, face à Vienne, en plein milieu des Côtes Rôties. Vivre et travailler au sein d’un vignoble aussi prestigieux est un signe. Signe de l’homme de goût sans doute, compagnon de l’excellence et du beau.
« Fils de », comme son nom l’indique, Thierry Guilhot conjugue en effet depuis dix ans ces deux mots à la tête de TG Lighting Design. L’excellence qu’on lui a enseignée, et le beau, une évidence, puisque son job consiste à habiller de lumière les plus belles villas de la Côte d’Azur.
« J’ai fait mes classes au sein d’Architecture Lumières à partir de 1989, au sortir de mon service militaire, mon père m’a dit : « je te donne un bleu et une caisse à outil, tu vas sur les chantiers apprendre ce métier. Si ça te plait tu restes… ». J’ai accroché tout de suite. J’ai tout appris sur le terrain et je pense que cela reste la meilleure des voies ».
Mais quand une filiale d’EDF rachète la société d’Alain, et que les deux Guilhot doivent finalement partir – « une « épreuve », confie-t-il – Thierry se relance avec TG Lighting Design et donc une stratégie différente.
« Jamais de couleur, juste des ombres et lumières »
« Cela a fonctionné très rapidement, j’ai eu la chance d’arriver dans le quart Sud-Est à un moment où deux concurrents de renom ont levé le pied et se sont mis en retrait. J’ai connu l’opportunité extraordinaire d’avoir rapidement des projets, et de travailler avec des architectes, des paysagistes, des responsables d’hôtels ou des clients en direct pour leurs villas : 80% extérieur et 20% intérieur ».
Sa patte ? « Je ne fais que dans la subtilité, la dentelle, et la beauté raffinée, rien d’ostentatoire, juste des ombres et lumières avec des nuances très faibles, jamais de couleur, le blanc froid, le blanc chaud ou medium », énonce-t-il sans chercher à briller.
La lumière est-elle « le soleil de la nuit » comme disait Alain ? « Non, le soleil éclaire de manière zénithale du haut vers le bas, alors que 100% de mes projets éclairent du bas vers le haut, c’est-à-dire une vision tout à fait différente de la mise en valeur de l’architecture ou de l’espace paysager ».
Voilà. Un désaccord. Thierry Guilhot s’est fait un prénom. C’est sans doute tout ce que son célèbre père souhaitait.
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