La communauté urbaine de Lyon a relancé lundi soir le projet de Grand Stade porté par l’Olympique lyonnais, avec l’objectif d’une inauguration fin 2013 pour cette enceinte controversée, déjà retardée par un revers juridique.
Le conseil communautaire du Grand Lyon a voté lundi 29 novembre 2010 la révision du plan local d’urbanisme du site du Grand Montout à Décines (Rhône), préalable nécessaire à la construction sur cet emplacement d’un "OL Land" de 60.000 places accompagné de bureaux, d’hôtels et de boutiques. Cette décision fait repartir à zéro une procédure engagée en juillet 2007 mais annulée par la justice administrative en décembre 2009, au motif que les conseillers communautaires n’avaient pas bénéficié d’informations suffisantes avant leur vote. Elle sera suivie d’une série d’enquêtes publiques au printemps 2011 avant un permis de construire espéré "en juin 2011", selon Gérard Collomb, qui table toujours sur une inauguration en décembre 2013.
L’inauguration de ce vaste complexe sportivo-commercial était initialement prévue en 2010, mais le projet se heurte à l’opposition d’élus locaux et d’associations de riverains qui dénoncent son impact écologique et son coût financier. Ces arguments ont d’ailleurs été confortés par la deuxième enquête publique sur le projet, dont les conclusions ont été rendues en avril dernier. Sévère, le rapport déplore la mauvaise accessibilité du site et juge le financement public prévu, soit 180 millions d’euros, "largement sous-évalué". Le Grand Lyon affirme de son côté que "les emplois du projet OL land généreront chaque année 50 M€" pour l’économie locale et que le complexe rapportera "près de 69 M€ sur 20 ans" en impôts locaux. En mai dernier, lors de l’annonce de l’obtention par la France de l’organisation de l’Euro-2016, l’OL avait assuré qu’il poursuivrait "avec encore plus de détermination" son projet de Grand Stade. Mais le club n’a toujours pas bouclé sa part du financement, soit 450 millions d’euros.
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