Par Morgan Couturier
La réfection de la place des Terreaux a contribué à l’instauration d’un nouveau plan des terrasses, imposé par la Mairie de Lyon. Problème, ce plan semble aller à l’encontre des intérêts des commerçants, lesquels tentent de remodeler le projet.
À l’heure d’entamer l’année, les résolutions vont bon train, tandis que Noël fut l’occasion de combler quelques envies. Pour autant, il n’est pas certain que tout le monde ait été logé à la même enseigne, à commencer par les commerçants de la place des Terreaux, lesquels espéraient trouver sous le sapin des avancées en matière de planification des terrasses.
Un conflit qui tend à s’éterniser, au grand dam de la majorité des principaux concernés, dont les intérêts sont chahutés depuis la réfection de la place. Si cette dernière a déjà freiné les ardeurs des touristes et limité l’installation de terrasses, la municipalité semble suivre la même orientation, à en croire les propos de Dominique Lafoy, président de l’association Renaissance Quartier Terreaux.
En cause, la réduction de la superficie des fameuses terrasses, ainsi que leur disposition, certains plans de la municipalité présentant des terrasses non alignées avec le commerce référant.
Pour Dominique Lafoy, c’est « un manque de respect »
« On est face à des gens qui veulent t’apprendre ton métier, évoque Dominique Lafoy, également gérant du Crazy Dog. Leur discours, c’est qu’on aurait plus ou moins accepté leurs plans, alors qu’on n’a rien accepté. Depuis, leur absence de réponse est une forme de manque de respect ».
Le passage à une nouvelle décennie n’a visiblement pas amélioré la situation, en dépit des préconisations et des plans alternatifs proposés par les commerçants mécontents. « En mars, ça fera deux ans qu’on les a interpellés », poursuit cet ancien roi de la nuit lyonnaise, lequel eut un temps la désagréable surprise de se voir imposer du mobilier de la société Fermob, avant d’obtenir une certaine indépendance, à condition de respecter un code couleur particulier.
« Eux, ils sont contents, ils ont divisé pour mieux régner », conclut Dominique Lafoy. Reste que la situation demeure inchangée, et qu’à l’approche de l’inauguration de la place, reportée en décembre dernier pour cause de météo capricieuse, l’ambiance risque d’être tout aussi chaotique.
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