Près de Lyon. Une rarissime occasion d’acquérir une Maison Bulle

28 août, 2022 | BUSINESS NEWS | 1 commentaire

Texte : Nadine Fageol – Alerte rouge, rouge ! A quelques encablures de Lyon, une maison bulle arrive sur le marché. Vue sublime. Intérieur en superbe état… pour cet appendice architectural des années 70. Rare.

 Disons-le tout net, rares sont « les maisons bulle » aussi quand l’une d’elle se présente à la vente, on fonce découvrir la chose surréaliste qui signe la démarche utopiste de quelques architectes aventuriers des années 70 épris tout à la fois : de modernisme dans l’usage de la matière béton, de formes hallucinantes qui n’est pas sans rappeler la passion de l’époque pour les OVNIS mais encore une véritable déclaration d’amour à la liberté de créer l’habitat de son choix.

Ce qui fait l’exception de cette maison sont ces jambages en tout point futuristes supportant les bulles en hauteur qui vous projette dans un autre monde.

Celle que Lyon People est heureux de vous présenter en exclusivité, grâce à l’entregent de l’agent Immobilier Baptiste Vavro, perchée sur une colline offrant panorama à 360° embrasant toute la région alentour, par ailleurs mis en exergue par chaque ouverture selon l’orientation. A l’extérieur, ce qui la démarque absolument de ses consœurs sont ses jambages tordus étayant les bulles en surplomb qui vous propulse en pleine science fiction.

Chaque maison bulle possède son histoire issue du tandem architecte et propriétaires.

Mieux, à l’observation, chaque courbe se fait gouttière par le jeu de la gravité. Et puis, il y a cette baie vitrée arrondie dans le sillage d’une bouche de baleine grande ouverte, comme un élément précurseur du travail de Santiago Calatrava qui concilie merveilleusement nature et béton, à Valence en Espagne avec la Cité des Arts et à Lyon avec l’immense insecte vitrée protégeant la gare ferroviaire de l’aéroport.

Le salon et son iconique canapé. La pièce de vie lovée dans la magnifique baie vitrée (à rénover par endroit) ouverte à l’instar d’une bouche de baleine. A noter, les pustules émanant du plafond comme autant de luminaires.

Ici, Jean-Claude, l’ingénieur et Josette l’artiste encore professeur de dessin, le couple fusionnel en appelle à Pascal Haüsermann (1936-2011), architecte précurseur de ce l’on appellera plus tard la « blob architecture » signifiant ces curieuses habitations aux formes organiques. Dans les années 70, l’architecte dessine et le trio lance la construction de la structure autoportante, maillage de fer, isolée par deux coques de béton projetées machine à l’extérieur et main à l’intérieur.

Doucement mais surement, Josette prend la main, à l’intérieur elle induit un code naturel noir et blanc. Le blanc du béton qu’elle associe à l’ardoise d’Anjou travaillée de remarquable manière en carreaux reflétant la matière. Tout sauf lisse dans la plus pure veine du design haut de gamme actuelle. Elle perdure dans le style naturaliste, avec ces sculpturales portes taillées en ovale façon sous-marin dont les motifs de plantes semblent gonfler au fur et à mesure de leur croissance.

Ultraviolet : la fabuleuse chambre parentale au lit encastré dans estrade s’impose comme un véritable décor de cinéma à la vue somptueuse.

Du noir et du blanc, des codes neutres, pour mieux autoriser la couleur selon les pièces, vert pomme pour les placards arrondis de la cuisine et, si on se fatigue de la couleur il suffit de repeindre. Dans la pièce de vie évidemment installée dans la bouche de la baleine, une banquette arrondie multipliant les tranches de fauteuils d’une immense marque française. La table de salle à manger en surplomb parce qu’ici on navigue d’un niveau l’autre. Passé le bel escalier blanc méditerranéen, d’abord la chambre parentale, au sommier encastré dans une estrade, la tête de lit s’ouvre en virgule sur une baignoire lovée bénéficiant de la formidable vue.

On pense immédiatement à Alain Delon et Romy en se disant comment cette maison a pu passer inaperçue si ce n’est de son voisinage immédiat ?

A l’étage suivant, un pallier dessert chaque bulle perchée sur jambage, la chambre du fils, celle de la fille et la salle d’eau constellée de pastilles en émaux de Briard. Bluffant. Dans cette maison bulle, encore une surprise que ce bassin arrondi sur le toit ouvrant l’imaginaire à toutes les perspectives. En vivant la maison, les propriétaires décident de rajouter une pièce d’autant que cette forme de construction se prêtait au jeu de l’agrandissement par l’auto-construction.

Depuis la cuisine, cette maison bulle multiplie les détails soignés, ici la forme des placards conçus dans la veine de la maison.

L’architecte lassé des contraintes étatiques françaises rejoint sa Suisse natale ; le propriétaire tout autant ingénieur de profession qu’ingénieux, lui, agrandit l’endroit. Bref, un homme surdoué « capable de vous changer un joint de culasse en moins de deux » comme nous explique son fils. Seulement à l’époque, la législation voit d’un mauvais œil ce développement de « maisons anarchiques » et impose son véto. Ce qui explique la raréfaction de ce type de bien, bien au-delà de l’atypique.

Une maison bulle envisage dès sa construction l’apport de rangements, niches, banquettes, sièges… Par essence, elle minimise l’apport de meubles tout en multipliant les détails à l’instar de ces turgescences surgissant du plafond hébergeant l’éclairage. On ignore son destin mais à pareille amplitude créative, une maison bulle de ce genre se protège affectueusement sans la dénaturer, juste la magnifier. On lui souhaite le, la meilleure des propriétaires. Pourquoi pas un chef désireux d’offrir à sa clientèle logis hors du commun… C’est Baptiste Vavro, fils de qui vous savez, qui gère son devenir… que l’on souhaite merveilleux.

> Plus d’infos : vavro-immobilier.com

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/marco" target="_self">Marco Polisson</a>

Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

1 Commentaire

  1. virac

    Classe énergétique G, donc bientôt invendable sauf gros travaux d’isolation… qui semblent bien compliqués vu la structure « béton monobloc ». Le tout pour presque 1.5 millions d’euro. Donc à moins de l’acheter comme oeuvre d’art…

    Réponse

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