Par Morgan Couturier
Lancé dans la région en janvier dernier, le réseau social TeePy Entrepreneur vise les professionnels des très petites entreprises. La plateforme souhaite rassembler et apporter des solutions innovantes susceptibles de répondre à leurs attentes.
À l’heure où l’économie revient dans toutes les bouches et toutes les têtes, la tribu de dirigeants de TPE cherche à se concerter. C’est le constat cinglant livré par Jean Emmanuel Roux, fondateur de TeePy, ce réseau social, libre et gratuit, exclusivement dédié aux artisans, commerçants et très petites entreprises. Un parti pris lancé début janvier par cet ancien entrepreneur en informatique, frappé par les difficultés rencontrées par ces professionnels de petite taille, abandonnés face aux « rouages de l’administration fiscale, sociale et juridique ». Résultat, 30% d’entre eux passent le plus clair de leur temps à régler des problèmes administratifs. Un casse-tête infini, que les principaux concernés sont contraints d’affronter seul. Jean Emmanuel Roux entend l’annihiler.
Alternative aux leaders du marché que sont Linkedin et Viadeo, le projet souhaite en effet, « donner la parole aux chefs d’entreprise de petites tailles », afin que ces derniers partagent leurs problématiques. Le but étant d’apporter des réponses concrètes aux difficultés de chacun, sur des questions aussi multiples que complexes : financement, assurances, assistance juridique ou aide à la transition numérique. Revendiqué comme un réseau social d’entraide, TeePy cherche à libérer ces structures de leurs contraintes. Pour mieux se consacrer à leur activité. La promesse a de quoi aguicher. Cinq mois après sa création, le réseau social dispose d’une communauté conséquente, composée de plus de 2000 entrepreneurs, tous régionaux. Cette première salve de recrutement appelle à un développement plus important, TeePy devant s’implanter sur l’ensemble de la France à l’horizon fin 2017. « TeePy Entrepreneur peut devenir une sorte de ‘‘bon coin’’ pour les professionnels », se réjouit le boucher lyonnais Didier Moraud, l’un des premiers conquis par ce projet. Réunis autour du feu, les adeptes voient leur quotidien changer. Le nuage de fumée pourrait rameuter de nouveaux confrères. Et plus encore, inciter les entrepreneurs a passé le cap de la création d’entreprise.
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