Par Christophe Magnette
Leur métier « historique » ? La transmission de fonds de commerce ; leur nouveau « dada » ? La transmission de PME / PMI avec pour cœur de cible les entreprises de 10 à 50 personnes. Un cabinet qui s'enorgueillit de son identité rhônalpine tout en s'appuyant sur un réseau national.
On le sait : l'effet réseau constitue un indéniable levier de développement et ce, quelque soit son domaine d'activité. Daniel Garnier et Yves-Noël Tronel, nos deux associés de Century 21 – Cabinet Hermès l'ont bien compris. Pour preuve, lorsque fin 2000, les deux hommes – qui sont tous les deux issus du monde de la distribution de boisson – décident de racheter le cabinet Hermès – créé dans les années 70 – ils se rapprochent de facto du franchiseur Century 21, à fortiori de sa branche pro « entreprise et commerce ». Nonobstant cette appartenance, autonomie et indépendance d'action restent cependant leur leitmotiv. Tant et si bien qu'Hermès poursuit un développement sans anicroche. Raisonné sur son cœur de métier – la transaction de fonds de commerce et immobilier professionnel – et ambitieux sur son nouveau positionnement, celui des cessions de PME/PMI. « Nous sommes passés de trois collaborateurs à 25 aujourd'hui », se félicite d'ailleurs Daniel Garnier. Une augmentation des effectifs qui s'est accompagnée d'une croissance considérable du volume des honoraires perçus. Pour preuve l'an dernier, ils se sont élevés à 1,2 millions d'euros (+ 30%) représentant quelque 150 transactions et un volume d'affaires compris entre 50 et 60 millions d'euros principalement en CHR (Cafés Hôtels Restaurants) et boulangeries. Et à écouter les deux capitaines de « l'Hermès », 2008 se présente sous un ciel azur : « Nos prévisions ? « Autour de 1,5 à 2 millions d'honoraires pour 250 à 300 transactions ».
Rayonnant de Chalon-sur-Saône à l'Isère, en passant par les confins de la Loire (et même jusqu'au Puy) et jusqu'à Chambéry, le cabinet Hermès, outre son siège entre Rhône et Saône occupe le terrain. Une nouvelle adresse à Grenoble, en attendant une seconde l'an prochain dans la capitale forézienne en atteste. Et pourtant, voilà que nos professionnels de la transmission de fonds de commerce se développent sur un nouveau secteur : la cession de PME/PMI. Un département a donc été créé et placé sous la férule de Jérôme Visier, un ancien directeur commercial. Il faut dire qu'au vu des chiffres, la transmission d'entreprises s'avère bel et bien comme l'un des enjeux économiques prédominants des 10 à 15 années à venir. Pourquoi ? Les chiffres parlent d'eux mêmes. Jugez plutôt : près de 12 000 entreprises de l'agglomération lyonnaise sont amenées à être transmises dans les dix prochaines années. A l'échelle régionale, et selon une étude menée par la CRCI en 2003, plus de 42 000 sociétés représentant 329 000 emplois sont appelées à changer de mains. En attendant, un leitmotiv guide nos hôtes : l'accompagnement. Des professionnels qui ne sont pas dupes non plus : on ne cède pas une boulangerie comme on transmet une PME : « Pour un commerce, la rengaine est immuable : l'emplacement et le CA sont déterminants ; concernant la cession d'entreprises, l'approche est totalement différente, plus affective : on parle essentiellement des hommes, du marché, des outils de production… ». Et Daniel Garnier de renchérir : « Sur ce métier nous fonctionnons comme un « cabinet » de transactions, ce qui notamment induit un engagement de confidentialité très fort ». Et là encore, l'effet « réseau » joue son rôle à merveille.
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