Par Marjorie Auer
Malgré un marché du transport aérien dans le rouge depuis fin 2008, la compagnie Swiss annonce l'ouverture d'une nouvelle liaison quotidienne entre Lyon à Zurich, effective depuis le dimanche 29 mars.
Christoph Franz, PDG de la compagnie Swiss, annonce d'entrée de jeu être ‘‘content de proposer un produit de qualité en temps de crise''. Forte de plus de 7.000 employés, 77 avions et d'un choix de 90 destinations dans 42 pays, la compagnie est cependant née il y a sept ans dans la tourmente. Elle succédait alors à Swiss Air, laissant derrière elle un gouffre financier de 900 millions de Francs Suisses (environ 593 millions d'euros). ‘‘Aujourd'hui la situation financière est très saine'', rassure Christoph Franz, avec près de 571 millions de Francs Suisses de chiffre d'affaires en 2008 (plus de 376 millions d'euros). Cependant, le dernier semestre de 2008 l'oblige à nuancer son propos : ‘‘Personne ne peut échapper à la crise financière''. Swiss peut néanmoins se targuer d'une véritable philosophie de qualité chère à la population d'outre-Léman et qui, il en est convaincu, peut faire la différence : ‘‘Tout est fait pour que vous vous sentiez chez vous, grâce à l'hospitalité suisse et à un service individualisé''.
Le rapprochement entre Zurich, premier aéroport de transfert européen et troisième à l'échelle mondiale, et Lyon, deuxième centre urbain français, semble évident aux yeux de Christoph Franz. ‘‘Il y a une très forte demande pour la région Rhône-Alpes. Et puis Lyon, du point de vue suisse, c'est la richesse culturelle, la capitale gastronomique de la France…''. Ainsi, quatre vols quotidiens sont désormais proposés, avec des horaires permettant aux passagers français d'accéder via Zurich aux vols internationaux de la compagnie Swiss. Et sans pour autant se ruiner, malgré un niveau de qualité et de fiabilité au top : ‘‘Nous ne souhaitons pas être une autre offre sur le marché : nous voulons offrir quelque chose de différent''. Swiss investit également dans le futur, avec deux grands projets à venir : l'introduction de neuf A-330-300, dotés d'une première classe et d'une classe affaires déjà décrites comme ‘‘une suite au-dessus des nuages'', et de trente bombardiers Cseries. Soucieux de réduire leur impact sur l'environnement, ces deux modèles consommeront moins de carburant et limiteront leur rejet de dioxyde de carbone.
0 commentaires