Texte : Christophe Magnette – Sous la férule de Mᵉ Cécile Conan, le chef Pierre Orsi se sépare de cinq cents bouteilles, parmi les plus prestigieuses de sa non moins, prestigieuse cave. “Une simple volonté de partager avec le plus grand nombre, la possibilité d’acquérir de très beaux millésimes”, précise le chef. Partager et transmettre, le parfait équilibre d’un chef. Et d’un homme.
“Je tiens à rassurer tout le monde : il m’en reste encore un peu.” [Rires] C’est un chef en pleine forme, et un brin goguenard, qui annonce une vente exceptionnelle, le 26 novembre 2022, de cinq cents bouteilles d’exception, extraites de “sa” cave – désormais mythique – de la place Kléber. Un florilège recensé, avec le concours de Patrick Desmurs, sommelier et directeur des achats de la Maison Orsi, “depuis trente-deux ans”, souligne fièrement le chef.
Pierre Orsi aime à se souvenir de ceux qui, au fil du temps, ont contribué à constituer une cave exceptionnelle de neuf-mille bouteilles (!), “Olivier Mesureur et Alexandre Gonzalez (installés désormais dans leur cave respective), de même que Sacha Tilhet-Coartet, toujours en poste, à l’heure actuelle.” Considérée par beaucoup, comme la plus belle cave de Lyon, voilà l’antre de Pierre Orsi qui se déleste donc, de quelques centaines de flacons – “essentiellement des Bourgogne et Côte du Rhône”, précise Patrick Desmurs -, selon le bon vouloir de Pierre et Geneviève Orsi, tous deux enclins à permettre “à des amateurs ou à des connaisseurs de profiter de millésimes de premiers choix.”
Après une collection de bronzes (uniques au monde…), en 2014, de l’orfèvrerie (au printemps dernier), c’est donc de vins dont ce grand collectionneur aspire à se séparer, en partie. Sans regret, comme toujours, pour un homme passionné qui se plaît à tourner des pages, définitivement. Reste que nous ne parlons là, que “des dérivatifs” d’un chef emblématique (place Kléber, depuis 1975 pour mémoire), qui conserve pour la cuisine, une passion inextinguible.
Car, n’en déplaise aux rumeurs, le chef Pierre Orsi confirme, le sourire aux lèvres – encore une fois ! -, “qu’il entend, éventuellement, se séparer d’objets, mais pas du reste…” Fidèle au poste, qu’il s’agisse du restaurant gastronomique ou du Cazenove, le chef Pierre Orsi entend donc, poursuivre à collectionner les années, col tricolore autour du cou. Une sentence qui vaut pour aujourd’hui. Et pour demain.
Jeudi 1er décembre 2022 à 14h30
Hôtel des ventes Conan Belleville Hotel d’Ainay
Toutes les bouteilles sont visibles en ligne sur le site de l’Etude
La vente est retransmise en live sur Interenchères et sur Drouot Live.
Top 5 de la vente à ne pas rater !
Romanée-Conti & Montrachet D.R.C (millésime 2015)
“Des vins mythiques !”
Musigny Grand Cru du domaine Tawse (millésime 2018)
“Un grand cru exceptionnel, par un vinificateur bourguignon, non moins exceptionnel : Pascal Marchand.”
Dom Pérignon Mathusalem (millésime 1995)
“Un contenant exceptionnel !”
Château Gilette – Crème de Tête (millésime 1953 ; 1955)
“L’antiquaire du Sauternes !”
Côte-Rôtie Côte Brune du domaine Jamet (millésime 2010 ; 2013 ; 2014 et 2018)
“Le plus grand ! Un formidable technicien en termes de vinification, dans le plus pur respect des terroirs.”
Coup de cœur
Meursault – domaine Les Gouttes d’Or d’Auvenay (millésime 2011)
“Un vin élevé en biodynamie par une personnalité bourguignonne : Mme Lalou Bize-Leroy !”
un gros Bisous à ma sœur Geneviève.
JLP