Photo © Fabrice Schiff
Par Nadine Fageol
Défi pour le nouveau directeur du Warwick Reine Astrid qui hérite de la lourde charge de succéder au très professionnel Ali Afshar. Dans ses bagages cependant une solide expérience de l’hôtellerie de luxe. Clé.
42 ans et un curriculum vitae de trois pages, c’est quasiment un vieux routier de l’hôtellerie qui prend la tête de la Reine Astrid suite au départ du délicieux Ali Afshar qui a relancé l’endroit avec le talent que l’on sait. Ali au Warwick Champs-Elysées à Paris, on s’attendait à une nomination interne avec l’arrivée d’un homme maison. Surprise, le groupe a pisté dans le vivier extérieur et, pas des moindres en nommant Jérôme Billy fort d’une large expérience de l’hôtellerie de luxe. Il nous arrive de Marseille où il dirigeait depuis quatre ans la Villa Massalia appartenant au groupe Concorde. Toujours au sein du même groupe, auparavant, il a été directeur des opérations auprès des 90 personnes officiant au prestigieux Lutécia à Paris ! Une expérience forgée un peu par hasard, ce commercial BAC+4, après un passage au Palais des congrès de Versailles, cherchait poste dans l’associatif pour répondre finalement à une annonce du groupe Méridien au sein duquel il fait ses armes durant deux ans, passant de responsable des ventes sociétés au poste de directeur commercial. « Le contact, l’accueil, j’ai adhéré tout suite ; j’ai vraiment eu de la chance en démarrant dans un grand groupe ». Lunettes noires cadrées, ce garçon est aussi à l’aise qu’un poisson dans l’eau. En poste depuis le 2 juin dernier, il porte sur Lyon le regard étonné du nouvel arrivant en décalage avec Marseille. « La ville est calme, paisible, sereine, moins bruyante que le Sud. J’adore sa configuration entre deux fleuves ». Mais ce qui l’a le plus surpris est, l’accueil réservé. « Incroyable, on m’a ouvert les bras, invité à plusieurs reprises et certains directeurs m’ont invité dans leur hôtel ». Sa famille demeurant encore à Marseille, Franck Sciessere apprenant son séjour à la Cour des Loges avec son épouse, l’a contacté pour lui dire, « vous êtes nos invités ». De la Reine Astrid, il a très vite eu confirmation d’une petite ruche parfaitement opérationnelle, « ici tout fonctionne avec ordre mais ce qui m’a surpris, c’est la polyvalence du personnel ce qui n’est pas toujours le cas ». L’effet Afshar sans doute qui n’a jamais hésité à mettre la main à la pâte. Séduit encore par l’implantation de l’hôtel à deux pas du parc Tête d’Or. « La Reine Astrid a vraiment une très belle image avec sa terrasse qui représente un effet attractif indéniable ». Il entend procéder dans la continuité, muscler l’offre snacking destinée aux hommes d’affaires « qui doivent pouvoir dîner en moins de 45 minutes » et développer dans la foulée le segment séminaire en améliorant l’offre banquet. « De mon expérience, j’ai retenu que le luxe est dans le détail, primordial. Le détail et l’attention ». Enfin, il se pose la question de l’attractivité, Lyon n’est pas Paris, « J’ai beaucoup voyagé et ici à l’évidence on a besoin de la ville pour consolider l’offre congrès ». Enfin, il existe une réflexion sur une refonte des chambres particulièrement spacieuses car conçues comme un appartement cependant attrayant pour la clientèle de loisirs ! Enjeu à suivre.
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