
Par Jean-Marc Requien Depuis quelques mois, j’appréhendais de déjeuner « A ma vigne ». Je craignais que Patrick Giraud m’annonce la disparition de sa mère que je connais depuis presque toujours. Elle portait pourtant allègrement ses 87 ans. Pour elle, pas question de retraite à 60 ans. Ca la faisait éclater de rire. La dernière fois que je l’ai vue, c’était en novembre 2011, toujours aussi souriante et prévenante, presque autant virevoltante que jadis. Toujours fidèle au poste. Et puis, alors que je suis au bout du monde ou presque, Marco m’envoie un texto pour me dire je ne la reverrai plus. Triste nouvelle même si l’on sait que personne n’est éternel. Elle rejoint ses fidèles clients, Paul Karachayas et Raymond Barre, qui se régalèrent de son steak-frites inoubliable et de sa fameuse tarte à l’orange dont elle avait bien voulu me donner la recette. Dieu sait si j’étais heureux de faire découvrir cette adresse à mes amis qui étaient tous tombés sous le charme de Joséphine Giraud. Ca ne sera plus jamais pareil même si j’en suis sûr, son fils Patrick continuera de faire vivre « A ma vigne » ce magnifique lieu où depuis une quarantaine d’années nous avons partagé de si bons moments. Après Ginette du Knox le mois dernier, Dieu rappelle à lui une sacrée cuisinière ; ils vont faire bombance, là- haut. Ici bas, il nous restera les souvenirs.
le steack est en deuil il n’aplus la frite et fait des salades.Le grand talent de la grande simplicité