Par James de Santrois
Entre une manifestation sans casse dans les rues de Lyon et un meeting au Tobogan de Décines, Ségolène Royal vient enfin d’accéder au graal de tout politique : présidente ! Avec un score digne de feu l’URSS ou de Cuba.
Ségolène Royal vient de passer deux jours denses entre Rhône et Saône. Un séjour qui lui a évité de passer par la case "enterrement de Georges Frêche". Un "grand élu local" (dixit Ségo) qui sentait tout de même un peu le souffre pour la très policée présidente de la région Poitou-Charente. La dame du Poitou était l’une des invités vedettes des premiers Etats généraux de la Francophonie décentralisée organisée par l’Association Internationale des Régions Francophones (AIRF) dont le siège est à Lyon. 650 participants, issus de 35 pays, représentant plus de 200 collectivités locales soit un beau rassemblement international comme les aiment Gérard Collomb et son adjoint aux pays "fort fort lointains" Jean-Michel Daclin.
Un Gérard Collomb lyrique dans son discours d’ouverture qui estime que "la Francophonie est porteuse d’un idéal qu’à Lyon, nous faisons nôtre. L’enjeu est aujourd’hui de construire une mondialisation à visage humain. La diversité culturelle prônée par la Francophonie n’est pas une menace, mais bien un vecteur de progrès. Or Lyon a toujours été un foyer de convergence…" Il ne croyait pas être démenti dès le lendemain : le roi de la convergence droite/gauche, Bernard Kouchner, futur-ex (?) ministre des Affaires Etrangère, a préféré faire au dernier moment faux bond à la clôture de la manifestation. Un geste bien peu protocolaire et républicain. Mais il est des valises qui ne peuvent attendre… A moins que l’absence visible des grandes télés nationales ne l’ait incité à se ménager.
Heureusement, les adhérents de l’AIRF, réunis en assemblée générale, n’ont pas fait mentir Gégé. 100% des voix ont porté Ségolène Royal à la présidence de cette association fédérant 139 régions du monde francophone. Ouf, la convergence chère à Lyon était sauve. Et Ségolène pourra voyager à l’étranger en continuant avec bravitude à parler français…
1. Christophe Geoffroy (Fédération des chambres de commerce France Afrique), Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haidara, président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales du Mali et Denis Fontanel (Aéroports de Lyon)
2. Alain Desvignes, vice-président du Conseil Economique et Social Rhône-Alpes, Berthe M’Bene-Mayer, présidente de l’ONG MAS 2000, Norbert Otéro, vice-président de la Chambre de commerce France Congo, Flavien Balaka, conseiller à l’Ambassade de la République du Congo et Christophe Geoffroy (Fédération des chambres de commerce France-Afrique)
3. Albert Lourde, recteur de l’université Senghor d’Alexandrie (Egypte), Michel Guillou, président du réseau des Chaires Senghor de la Francophonie et directeur de l’Institut d’Etudes de la Francophonie et de la Mondialisation (Lyon III), Joëlle Le Morzellec, Rectrice de l’Université française en Arménie et Maurice Portiche, ambassadeur de France, Professeur à l’Institut de Diplomatie de Pékin
4. Erick Roux de Bézieux, président de la Maison de la Francophonie et Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haidara, président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales du Mali
5. Charlotte Dameron et Elodie Humeau, VP de la Maison de la Francophonie
6. Michel Thiers et Charlotte Dameron en compagnie de Franck Ayessa (Associations des maires du Congo) et de son adjointe en charge de l’économie
7. Jacques Champion (en bas à gauche) ?
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