Bernard Clarisse poursuit son chemin parmi les mégalos

26 septembre, 2011 | DERNIERE MINUTE | 0 commentaires

 

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Autour du mégalo Alain Vollerin, le soir du vernissage : Xavière Combe, Erick Roux de Bézieux, Jean-Jacques David, Bernard Pelazzo, Pascale et Bernard Clarisse, Laurent Banbanaste, Richard Martinez, Mr Parkins, Denis Moussier, Maxence Reymond, Lise Fichten – Photos DR

Par Alain Vollerin

Ils ne manquent pas les pseudos artistes prêts à baiser n’importe quel cul pour obtenir des félicitations, une médaille, un prix, quelques sous…

Deuxième séance pour Bernard Clarisse à la galerie Nouvelle Echelle d’Or en Résonance avec la 11e Biennale d’Art contemporain de Lyon. Un public nombreux pour la soirée de vernissage venu admirer les 27 portraits référents de l’Art contemporain peints à l’acrylique et au pinceau dans un long effort tout à la fois de dévotion et d’ironie, dont 19 œuvres récentes : Marcel Duchamp, Yves Klein, Louise Bourgeois, Jan Fabre, Jean-Pierre Raynaud, Anish Kapoor, Jeff Koons, Jasper Johns, Robert Combas, Claude Viallat, Ben, Takashi Murakami, Wim Delvoye, Cy Twombly, Miguel Barcelo, Philippe Favier, Harald Szeemann, Steve Mc Queen, Xavier Veilhan. Bernard Clarisse fut professeur agrégé d’arts plastiques. L’histoire de l’art, il connait. Il l’a enseigné en I.U.F.M pendant des années. A l’école, il fut le condisciple d’Alfred Pacquement. Sans être un homme du sérail, ou un apparatchik, il détient un regard. C’est un militant, mais pas toujours inconditionnel. C’est en cela qu’il nous intéresse, et que sa démarche dans le fonds et dans la forme, nous paraît plus qu’intéressante, engagée. Et, il y en a peu d’œuvres engagées dans cette époque de bavards suiveurs, de bénis oui oui, de lèches culs de bénitiers et de cafards de sacristies.

Ils ne manquent pas les pseudos artistes prêts à baiser n’importe quel cul pour obtenir des félicitations, une médaille, un prix, quelques sous. Oui, hélas, tout s’achète, et tout se vend plus que jamais dans cette période avilie qui ne respecte plus rien d’autre que le pouvoir de l’argent, et les honneurs de pacotille, les pouvoirs de roitelets de comédie. Mentir est une science admirée, tricher un savoir-faire envié. Dans ces domaines les politicards, les journalistes sont les princes manipulateurs nourris de vices et de duplicité. Pas question pour Bernard Clarisse de faire porter à cette sélection d’artistes le sceau de l’infamie. S’il inscrit ce mot grec qui signifie grand  en lettres d’or sur leurs fronts, c’est seulement pour dire qu’ils occupent des situations dominantes, mais jamais avec la volonté de remettre en cause, ou de nier la qualité et la valeur de leurs choix et de leurs itinéraires. Cette exposition s’adresse plus particulièrement à des amateurs d’art contemporains, pas à ceux qui divinisent des sous-produits permettant la prolifération de la soumission à la vulgarité et à l’inculture. Jean Clair vient de s’engager dans la défense du Beau contre le Vrai, le reflet du Consumérisme, l’Art contemporain juste miroir de notre société. Je vous conseille vivement la lecture de ses deux ouvrages récents : « L’Hiver de la Culture » chez Flammarion, et « Dialogue avec les morts » aux éditions Gallimard. En attendant, venez voir cet ensemble de portraits récurrents, simplement pour vous familiariser avec les acteurs d’un univers trop souvent injustement honni.

Jusqu’au 31 décembre 2011 Galerie Nouvelle Echelle d’Or 124, rue de Sèze – Lyon 6e Métro Masséna

 

 

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