Photos © Marco et DR
Par Benjamin Solly et Marc Polisson
La capitale des Gaules a fait le plein de visiteurs pour la 14e édition de la Fête des Lumières. Avec mention Très Bien pour le palais Saint Pierre et la primatiale Saint Jean. Et un zeste de mondialisation malvenue.
Parmi les projets les plus sollicités, l’incontournable place des Terreaux a attiré 1,1 millions de curieux venus s’émerveiller devant la scénographie du spectacle Highlights proposé par Skertzō, entre danse et lumière. Cette animation – supervisée par Gégé en personne depuis le fiasco de 2004 – donne le ton de la fête. Cette année, elle fut très réussie.
Autre point névralgique, et très attendu, la primatiale Saint Jean. Sur les quatre soirs de l’évènement, les Chrysalides de Saint-Jean ont vu papillonner 700 000 visiteurs qui ont fait exploser l’applaudimètre. De quoi rattraper la colline de Fourvière, plutôt décevante cette année.
Côté cuisses, plus de 10 000 cyclistes ont pédalé place Bellecour pour illuminer l’énorme Magic Cube de Gilbert Moity, piédestal temporaire du Louis XIV équestre de Lémot. La soirée de lancement a été suivie par de nombreuses personnalités (dont Bafé Gomis). Les réactions, par la suite, ont été plus mitigées.
Trois œuvres récompensées
La Ville de Lyon, en partenariat avec France 3, Recyclum et le club des partenaires de la Fête des Lumières, a remis trois trophées à l’occasion de cette 14e édition. Le trophée France 3 du grand public a distingué les Anooki, projet créé par Inook, sur la façade de la Gare Saint-Paul qui a attiré beaucoup de monde.
Le Trophée « Lumières Durables » de la Ville de Lyon ou plutôt Trophée « Lumières Mondialisées » – a récompensé l’incongrue Sarabande des animaux magnifiques, projet créé par l’Atelier de l’Evénement. Une procession d’animaux sauvages tout droits sortis du bestiaire indien ou de Disneyland. Aucun rapport avec le 8 décembre… mais les enfants étaient ravis.
En revanche, et c’est amplement justifié, le Trophée du Club des partenaires de la Fête des Lumières, a mis à l’honneur Les Chrysalides de Saint-Jean, projet créé par Damien Fontaine, sur la primatiale Saint-Jean. Une débauche de polychromie magistralement orchestrée. Mais un accès très compliqué.
Pas grand monde chez JJ Queyranne. Seuls 25 000 horticulteurs en herbe ont poussé la visite jusqu’à à la Confluence pour voir s’épanouir à l’Hôtel de Région la fleur évolutive du spectacle Jardins intérieurs, mis en scène par CozTen. La Région a reproduit l’erreur de 2004 et du tout cultureux. Là encore, aucun rapport avec la choucroute.
La Fête des Lumières joue les prolongations
Certaines œuvres seront en effet maintenues jusqu’à la fin de l’année. Il s’agit des Oriflammes, ces milliers de fanions agités par le vent et colorés par les jeux de lumière, installés par Sébastien Lefèvre sur le pont Lafayette. Les grandes Arches de lumière du concepteur Roman-Tyca qui illuminent la rue de la République ne seront pas démontées. Quant au crayon de la Part-Dieu, il gardera sa mine lumineuse et rénovée, grâce à ses 720 nouvelles leds géantes permettant de renouveler à l’envi les scénographies de lumière du « phare » de Lyon. De quoi offrir une session de rattrapage bienvenue à ceux qui auraient manqué ce spectacle.
Un 8 décembre socialiste et matérialiste ne sera jamais une fête réussie. Une fête au rabais. Comme, ils étaient croquignolets les fanions pétainistes sur le Pont Lafayette. Merci Frère Gégé vénérable franc-maçon…