Texte : Marco Polisson. On en sait désormais plus sur le projet d’implantation d’une centaine de radars sanction dans les rues de Lyon, révélé par l’association 40 Millions d’automobilistes début mai. Un nouvel épisode répressif de la série beauf #Lyon écolo.
Reprise par de nombreux médias, cette information a déclenché la colère des automobilistes sur les réseaux sociaux, surtout quand on a cru comprendre que les écologistes Bruno Bernard et Grégory Doucet étaient planqués derrière cette énième mesure punitive. Nous nous sommes donc rapprochés de la Préfecture du Rhône pour en voir le cœur net.
Est-ce l’Etat qui est à l’initiative de ce projet, le finance et le pilote, ou est-ce la Ville de Lyon et sa grade sœur la Métropole ? Alors que le pays traverse une crise inflationniste sans précédent depuis le milieu des années 80, et que la dette de la France (2 813 milliards d’euros) a dépassé le montant du PIB, le gouvernement compte-t-il vraiment engager de telles dépenses ?
Le prix d’installation d’un radar fixe est de 35 000 euros, soit un budget de 3 500 000 euros !
Trois millions d’euros ont déjà été dépensés par la Métropole de Lyon pour la mise en place de la zone 30, les rues de Lyon sont désormais constellées de marquages au sol et de panneaux, plus laids les uns que les autres, même au cœur des zones classées par l’UNESCO. Et voilà qu’on va voir arriver dans le paysage une centaine de radars fixes ! Et pourquoi pas avec option tourelles et éoliennes intégrées ?
A ces questions, les services de la Préfecture nous ont répondu de façon très laconique avec une volonté manifeste de ne pas s’attarder sur ce sujet brûlant. Oui, c’est bien « l’Etat qui finance et attribue les radars ». Leur implantation se fait « en lien avec les collectivités concernées », mais pas question de dévoiler le nombre exact les lieux d’implantation « dans la mesure où l’expérimentation n’est pas encore achevée ».
Les écologistes lyonnais qui n’en demandaient pas tant (ils s’étaient fixé l’objectif de 90 radars) se frottent les mains.
Eux qui rêvent depuis le début du mandat de fliquer tous les automobilistes en implantant des radars à toutes les entrées de la ZFE voient leur funeste projet servi sur un plateau… par leur principal opposant politique, le gouvernement d’Emmanuel Macron ! Les candidats de l’union populaire et de la majorité présidentielle rassemblés dans la répression des automobilistes et des motards (le contrôle technique va devenir obligatoire pour les scooters et les motos à partir du 1er octobre 2022), voilà une union contre nature qui devrait faire réfléchir plus d’un électeur…
du racket organisé par la sécurité routière