Par Philippe Valence
Toute cérémonie de commémoration est l’occasion de se remémorer les absents. Ce 11 novembre n’a pas failli. Malgré la triste polémique conduite par un François Hollande et une Marine Le Pen en mal de parole présidentielle.
La proposition de Nicolas Sarkozy de transformer la traditionnelle journée d’hommage aux soldats tombés pendant la Grande Guerre à un hommage à tous les morts pour la France semble en effet frappée du bon sens. Pour le Président de la République, "c’est à tous les morts pour la France, vos frères dans le sacrifice, que la nation rendra désormais hommage." C’est d’ailleurs au sergent Sébastien Vermeille, membre du SIRPA de Lyon, décédé le 13 juillet 2011, et à tous les militaires français engagés sur les opex (opérations extérieures) qu’un hommage solennel a été rendu. A l’heure où j’écris ces lignes, un légionnaire du 2ème régiment étranger du Génie vient d’ailleurs de tomber en Afghanistan…
La cérémonie lyonnaise se déroulait sur plusieurs fronts, dans certains arrondissement ce qui expliquait l’absence de Michel Havard, Denis Broliquier ou d’Emmanuel Hamelin, et dans le 6ème arrondissement, porte des Enfants du Rhône. Gérard Collomb a trouvé depuis quelques cérémonies son Henri Guaino. Dans un discours lyrique, il a soulevé une partie des tribunes, appelant tour à tour Jean Jaurès, Robert Schuman et Maurice Genevoix pour tirer les leçons d’une histoire qui nous conduit au risque d’effondrement actuel d’une Europe construite en 60 ans sur les décombre de deux guerres fratricides. "C’est en allant vers la mer que le fleuve est fidèle à sa source", disait Jaurès. C’est en relevant les défis européens d’aujourd’hui, en préparant pour les générations futures une Europe qui continue à être celle de la paix, que nous serons fidèles à ceux pour qui le 11 novembre 1918 sonna comme une délivrance."
Délivrance… Un mot qui a du sonner juste pour les élus qui, quasiment d’autorité, sèchent ce type de cérémonie. Ce qui n’est pas le cas des parlementaires Pierre-Alain Muet, Dominique Perben et Jean-Louis Touraine. Comme l’écrivait le camarade Régis Debray, "La politique a décroché de l’Histoire. C’est le rendez-vous des médiocres. Ceux qui rêvent d’une voiture avec chauffeur…" Si Nora Berra avait choisi Paris plutôt que Lyon (peut-être par volonté d’esprit neuf !), on se demande encore où sont ces conseillers municipaux, Dominique Nachury et Nicole Chevassus, ex-maires du 6ème, alors même que la cérémonie était sur leur "territoire". Seuls Thierry Mouillac et Claude Chabot étaient présents. Deux élus sur 27. Ils répliqueront que les meilleurs étaient là. L’histoire le dira…
Pas la peine de s’apesantir sur les absents. Comme vous le dites si bien, il y avait beuacoup de monde cette année pour honorer nos morts pour la nation.
Et oui l’incompétence règne dans la municipalité (mal) gérée par Jean-Jacques David. Le 6ème ne ressort pas grandit des élections cantonales, plutôt essouflé voire en fin de vie. Il faut dire que le beau temps de ce 11 novembre et la perspectives de long week end a peut être séduit les 25 élus du 6ème. Dommage pour l’esprit républicain et une erreur pour Dominique Nachury qui veut être calife à la place du calife. Elle avait sans doute besoin de parfaire son teint, un peu palot a force de courir les cocktails pour distiller « sa bonne parole ».