Classic Tennis Tour. Jeu, set (de table) et match !

26 septembre, 2013 | DERNIERE MINUTE | 0 commentaires

Photos © FS et BS

Par Benjamin Solly

Les héros de la Coupe Davis sont de retour à Lyon pour deux jours de tennis-exhibition au Palais des Sports de Gerland, théâtre de leurs exploits en 1991. Mais avant les coups de raquettes, place au coup de fourchette.

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Le Classic Tennis Tour démarre jeudi 26 septembre 2013 à Lyon. Deux soirées exceptionnelles pour revivre, jusqu’à vendredi, un grand moment de l’histoire sportive française. Pour ce revival inattendu – voire tant attendu – Yannick Noah, Henri Leconte, héros de la Coupe Davis 91, seront accompagnés par Mansour Bahrami et Fabrice Santoro. C’est à la brasserie « Le Centre », incontournable des carnivores de la presqu’île, que la fine équipe a fait le briefing d’avant-match à grands coups de Saint-Marcellin et de Beaujolais Villages. Une chance, le cépage gamay n’est pas dans la liste des produits dopants. Seule « La Santor’ » – surnom affectueux donné à Fabrice par Noah – est resté au coca glace

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Il aura fallu de la patience pour voir débarquer le quatuor. Ou plutôt le trio. Car Henri Leconte, pourtant annoncé, n’a jamais pointé le bout de son nez au déjeuner. « Leconte ? Jamais il va venir », parie Noah qui remportera finalement la mise au regard de l’arlésienne du Riton. Qu’importe, le finaliste 89 de Roland-Garros sera bel et bien sur le terrain du Palais des Sports de Gerland jeudi soir. Annoncés à 12h30, les joueurs sont arrivés au compte-goutte, accueillis par le chef Georges Blanc, pour finalement passer à table une heure plus tard. Rangé de la fédé’ mais pas du tennis, Christian Bîmes accompagnait la joyeuse bande. C’est l’ancien président de la FFT qui a créé Sport TG, la société qui organise le Classic Tennis Tour. Après Courchevel, Saint-Tropez et maintenant Lyon, ce tournoi qui réunit les légendes de la balle jaune va s’implanter prochainement à Porto-Vecchio et à Deauville.

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C’est en tout cas grâce à lui que le tennis fait son grand retour à Lyon. Lorsque, l’année dernière, Christian Bîmes croise le sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb à l’inauguration parisienne du Palais de la Mutualité, ressuscité par GL Events, ce dernier s’épanche sur la perte du GPTL. « Je lui ai promis qu’il y aurait bientôt du tennis à Lyon », confesse Bîmes devant sa viennoise de veau. Lorsqu’il le recroise en août dernier place des Lys à Saint-Tropez, Collomb s’approche. « Vous êtes un homme de parole », lui susurre-t-il à l’oreille. De son côté, Mansour Bahrami chambre gentiment son adversaire du soir. « J’ai joué hier, je me croyais à Bercy 86. Santoro ? Je vais le faire courir dans tous les sens », promet-il. Le vainqueur du GPTL 97 sourit ne moufte pas. De la bonne humeur à revendre, malgré une actualité tennis plutôt compliquée en ce moment, sur fond de dopage du joueur croate Marin Cilic.

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« Je suis pharmacien-biologiste de formation et j’ai fait ma thèse de fin d’étude sur le dopage. Je ne crois absolument à une culture du dopage dans le tennis »
, glisse Christian Bîmes, redevenu plus sérieux. A peine concède-t-il qu’à la marge, certaines pratiques ont pu exister. « Qu’il y ait eu des préparations pour muscler les joueurs, probablement. » Y a-t-il vraiment une différence ?  Les joueurs, eux, contournent la question par l’humour. « Nadal, à 55 ans, il gagnera encore Roland-Garros… Il va les manger physiquement les jeunes », s’esclaffe Noah. A l’évocation du titre de champion d’Europe des Bleus en basket, une flamme s’allume dans les yeux du vainqueur de Roland-Garros. « C’était beaucoup d’émotions. Quand je les ai vus tous monter rejoindre leur famille dans les tribunes ça m’a rappelé des souvenirs », confie celui qui, après sa balle de match remporté face à Mats Wilander sur l’ocre de la porte d’Auteuil, avait vu son père Zacharie descendre à toute berzingue les allées du Philippe Chatrier pour venir enlacer son fils sur le central. Un Euro remporté sans son fils Joachim, blessé. «  Il avait mal au pied, c’est tout », recadre gentiment son papa.

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A l’évocation de sa nombreuse famille, Yannick confesse à Christian Bîmes qu’un sixième enfant viendra élargir le clan Noah. « J’ai eu trois femmes et six enfants, moi aussi je suis régulier dans mon effort », lui rétorque Bîmes. Le déjeuner se termine et chaque joueur rejoint sa chambre au Carlton voisin. «  J’ai pris un pied fou à être le capitaine de cette équipe de France de Coupe Davis », confie Noah avant de tourner les talons. Les Lyonnais prendront également à un pied fou à retrouver une partie des géants de 91 sur la scène de leurs exploits. Même si à midi, le canon de Beaujo’ a remplacé, le temps d’un déjeuner d’anciens combattants, le saladier d’argent.

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