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Par Benjamin Solly

(MàJ le 07/03) Convoqués à Bercy par Arnaud Montebourg et Benoit Hamon, mercredi 5 mars 2014, les « différents acteurs du dossier » des Atelières semblent finalement avoir trouvé la solution pour maintenir l’activité des corsetières de Villeurbanne.

Fonds de roulement insuffisant, banques qui ferment les vannes… Le cas particulier des Atelières est malheureusement banal. Leur aventure l’est moins. Porté sur les fonds baptismaux par la communicante Muriel Pernin en 2012, la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) emploie une trentaine de salariées, dont certaines anciennes ouvrières-corsetières de la Maison Lejaby. Un savoir-faire unique pour une activité de niche à pérenniser. « Malgré de fortes contraintes, d’autres façonniers, dans le pôle Mode Ouest par exemple, ont ainsi apporté la preuve que le Made in France disposait de débouchés solides dans le secteur de la bonneterie et de la corsetterie », expliquaient Bercy dans un communiqué en date du 5 mars, cosigné par le ministre du Redressement productif et le ministre délégué à l’Economie sociale et solidaire et à la Consommation.

La réunion qui s’est tenue mercredi entre les murs du ministère des Finances a réuni des représentants des deux ministères, de la préfecture de Rhône-Alpes, de la banque publique d’investissement et d’autres banques. Des acteurs dont Bercy a souligné « leur volonté d’étudier le dossier dans les plus brefs délais afin de trouver, le cas échéant, une solution viable pour les trente salariés des Atelières », précise le ministère par voie de communiqué jeudi. En contrepartie, Les Atelières lancent une souscription pour restaurer la trésorerie de la coopérative. Muriel Pernin doit tenir ce jeudi à 17h à Lyon une conférence de presse pour informer de la suite des évènements, notamment au regard de l’audience prévue vendredi au tribunal de commerce de Lyon où la dirigeante devait demander la liquidation des Atelières, faute de financements.

Les Atelières évitent le dépôt de bilan

Lors de sa conférence de presse, Muriel Pernin a confirmé l’arrêt de la procédure de mise en liquidation judiciaire des Atelières. Elle a également détaillé la mise en place de la souscription, dont les modalités seront précisées sur la page Facebook et sur le site internet des Atelières. Par ce biais, Muriel Pernin espère lever au moins 100 000 euros. les banques embrayeraient à hauteur de 300 000 à 400 000 euros, tandis que 250 000 euros pourraient être levés via des investisseurs privés, détaille Lyonmag.com.