Photo © Fabrice Schiff
(MàJ) La maire du 1er arrondissement, Nathalie Perrin-Gilbert, a été placée en garde à vue jeudi 19 décembre 2013.
Nathalie Perrin-Gilbert fait les frais de sa participation à la tentative de réquisition du collège Truffaut mardi soir. Les manifestants du collectif citoyen ont essayé de s’introduire à l’intérieur du bâtiment pour loger les personnes sans solution d’hébergement cet hiver. Pour disperser les quelque 300 personnes mobilisées, dont une quarantaine avait réussi à investir les murs du collège, les forces de l’ordre ont fait usage de bombes lacrymogènes et des échauffourées ont éclaté.
NPG avait pourtant demandé par voie de missive au sénateur-maire de Lyon et au préfet du Rhône la réquisition du bâtiment. Des courriers restés sans réponses. « Soit on fait une action réfléchie avec l’ensemble des partenaires, soit on fait de l’agitation politique en préparation des échéances électorales et c’est indigne d’une élu », avait vertement répliqué Gérard Collomb à l’attention de NPG mercredi.
Convoquée dans les bureaux de la DSP du Rhône jeudi matin pour s’expliquer sur sa participation aux évènements de mardi soir, Nathalie Perrin-Gilbert a été placé en garde à vue. Selon Lyonmag.com, sa garde à vue porte sur des faits de complicité de violence sur agent de la force publique.
« Nous dénonçons le traitement réservé à une élue qui n’a fait que demander une réquisition légale au Maire de Lyon et au Préfet à la demande de parents et d’habitants révoltés par les expulsions sans relogement avec enfants et familles Roms ou étrangères en pleine période hivernale », s’indignent le GRAM et le Front de gauche dans un communiqué de presse qu’ils cosignent. Une centaine de soutiens de Nathalie Perrin-Gilbert ont convergé à 18h vers le commissariat, dont le conseiller régional Philippe Meirieu.
Après une dizaine d’heures de garde à vue, la maire du 1e arrondissement est finalement ressortie du commissariat aux alentours de 19h. Visiblement très éprouvée, elle n’a pas fait de déclarations à la presse. Sur sa page Facebook, elle a toutefois remercié « immensément celles et ceux, nombreux, présents ce soir devant l’Hotel de Police de Lyon 8eme, ainsi que chacun et chacune d’entre vous pour tous les messages de soutien publics ou privés. » « Le temps de mon expression politique viendra dans quelques heures », assure l’élue, qui doit tenir vendredi après midi une conférence de presse avec ses partenaires du Front de Gauche pour présenter leur accord en vue du 1er tour des municipales lyonnaises.
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