Par Marco Polisson
Vêtus de longues capes noires, près de 500 indépendants ont défilé ce lundi matin derrière un cercueil dans le quartier de la préfecture.
Asphyxiés depuis le reconfinement et furieux d’être considérés par le gouvernement comme des commerces « non essentiels », obligés de baisser le rideau, ils ont décidé de descendre dans la rue, comme l’ont également fait leurs homologues de Toulouse. En tête de cortège, un cercueil porté par 4 gros bras dont ceux d’Arthur Donjon, pour symboliser la mort économique qui guette tous les indépendants.
Une marche à l’initiative de Carole Château et Anne Delaigle, soutenues par Laurent Duc, président de l’UMIH Rhône, Christophe Marguin, président des Toques Blanches Lyonnaises et Pierre-Jacques Brivet, président délégué Mode et Habillement Rhône-Alpes ainsi que par le monde de la nuit (Thierry Fontaine, Axel Bon Chabert, Jean-Paul Donjon…)
Dans la foule, des visages connus du commerce lyonnais comme l’horloger Jean-Louis Maier, les bijoutiers Ludovic Finet et Thierry Beaumont, de l’évènementiel Pierre-Yves Gas, Alexandre Jeannerod, le fleuriste Michel Dulac, les vendeurs de prêt à porter Pascal Petrucci, et Philippe Faugier.
Les manifestants au sein desquels se distinguaient les vestes blanches des chefs et restaurateurs Christian Têtedoie, Guy Benayoun, Gérard Senelar, Frédéric Côte, Christophe Allardon, Julien Leguillou, Fabrice Bonnot, Claude Barbet, Julien Gauthier, Guillaume Mouchel, François Lameche, Marco Chopin, Albert Dray ont pu compter sur le soutien de plusieurs élus de droite ceints de leur écharpe tricolore comme Hervé Brun et Samuel Soulier, adjoints au maire du 6ème et l’ancien député Marc Fraysse.
Leur slogan : laissez-nous travailler !
Après avoir fait le tour de la préfecture, le cortège s’est immobilisé rue Dunoir pour les prises de parole : « Nous refusons de voir disparaître nos savoir-faire, nous refusons de voir anéanti le travail de toute une vie, nous refusons de licencier, nous refusons d’être emmenés à l’abattoir. Nous sommes tous essentiels, nous avons prouvé notre résilience » a déclaré la créatrice Anne Delaigle.
Et d’énumérer les revendications principales des indépendants :
1/indemnisation de pertes d’exploitation
2/paiements de nos loyers par l’Etat auprès des bailleurs privés
3/modification du statut d’indépendants : allocation chômage à la hauteur de nos cotisations d’indépendants.
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