Par Morgan Couturier
Vingt ans après le sacré de Zidane et consorts, la France décroche sa deuxième étoile, après sa victoire sur la Croatie (4-2). Les Bleus sur le toit du monde, c’est tout le pays qui fête ses héros. Lyon n’a pas dérogé à la règle, même si des incidents sont venus gâcher la fête.
Il va falloir s’y faire à ce deuxième couplet, à cette étoile venue se greffer au côté de sa devancière. La France est championne du Monde ! Et 1, et 2, et 3, et 4 à 2, les paroles sont moins mélodieuses qu’en 1998, mais le résultat est le même et la joie tout aussi intense pour les quelque 20 000 supporters lyonnais placés devant l’écran géant de la place Bellecour. Ou pour ceux qui ont préféré le confort du canapé domestique. À chacun son choix. La fête n’en fut que plus belle.
- Des fêtes ….
« A quel pied !», s’époumonait Thierry Roland en 1998. 20 ans après, la fièvre fut tout aussi profonde. Parce qu’il eut des buts, du suspense et surtout cette coupe, brandie par l’ancien Lyonnais Hugo Lloris. Du coup, les Lyonnais ont versé dans l’euphorie sitôt le coup de sifflet final. Ainsi, alors que les Bleus se donnaient à cœur joie de glisser sur la pelouse détrempée de Loujniki, de nombreux supporters ont également mouillé le maillot. Dans le Rhône, place des Terreaux ou dans chaque point d’eau mis à disposition. Des souvenirs indélébiles que les plus terre-à-terre ont vécu à leur manière, entre les nombreux balais de voitures et les immuables concerts de klaxon. Lyon a rugi plaisir. Ce ne sont pas les VIP lyonnais qui diront le contraire.
Avec en première ligne, le maire de Lyon Georges Képénékian et son adjoint aux sports, Yann Cucherat. Comme Emmanuel Macron, l’édile n’a pas fait l’usage de parapluie, mais il a admiré en témoin privilégié, ce qu’il qualifie de « plus belle des finales ».
Son homologue de la Métropole, David Kimelfeld a lui, été plus soft. Sur Twitter, ce dernier a tenu à féliciter les représentants lyonnais, anciens et actuels, occultant tout de même l’ancien portier rouge et bleu. Maudite bévue…
De son côté, Pascal Blache a décoché son portable afin d’immortaliser le moment. Question foot, le maire du 6e a pris un nouveau coup d’avance sur le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, installé sur les Champs. « La France est belle ce soir », s’est-il félicité, même si la soirée ne fut pas de tout repos pour ses hommes (voir par ailleurs).
Devant les caprices du ciel, d’autres personnalités ont eux, préféré rester au sec. À commencer par Dominique Bremens, bien content de « s’être exilé ».
Un exil partagé par Capucine Anav, qui a festoyé avec Mickey. Ou Karim Benzema, bon joueur, lequel a pris soin de féliciter ses partenaires.
Mais le Madrilène n’était pas le seul à féliciter les Bleus.
Et que dire d’Alessandra Sublet, ravie d’immortaliser cette deuxième étoile. À Moscou, ni plus ni moins.
- Une petite touche d’humour…
- Et défaites
Las, ces images de liesse ont été gâchées par des dégradations en tout genre. Poubelles et voitures incendiées, jets de projectiles, heurts avec les forces de l’ordre, Lyon se serait bien passé de telles échauffourées. Force est de constater l’esprit du 12 juillet 98 n’a pas eu le même écho vingt ans après. Dommage. À minuit, nos confrères du Progrès comptabilisaient huit interpellations. Ce chiffre grimpait à 30 ce matin, selon la préfecture. 18 d’entre elles ont notamment été orchestrées pour vols avec effraction. Un triste bilan, d’autant que onze policiers ont été blessés. Et dire que l’on promettait un « bonheur éternel »…
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