Par Morgan Couturier

Vingt ans après le sacre de Sylvie Tellier, une Lyonnaise est à nouveau en position de décrocher la couronne de Miss France. Un exploit que la belle Anaïs Roux espère reproduire à l’occasion des 100 ans du célèbre concours de beauté. Une belle revanche pour cette jeune femme jadis introvertie.

« Une belle femme plaît aux yeux, une bonne femme plaît au cœur, l’une est un bijou, l’autre est un trésor ». Aussi conquérant que conquis, Napoléon Bonaparte avait eu ces jolis mots pour décrire la compagnie d’une demoiselle. Deux siècles après sa mort, une telle pensée raisonne encore, plus vivante que jamais, alors qu’approche l’élection de la plus belle femme de France. De ce jeu, la Lyonnaise Anaïs Roux apparaît là, quelque part entre le bijou et le trésor aux yeux d’une région Auvergne-Rhône-Alpes qu’elle s’apprête à représenter, auréolée de grandes ambitions et de cette fameuse écharpe que l’on promet à la plus belle miss de son territoire.

« Que du bonheur », pour cette pimpante jeune femme de 23 ans, que l’on espère voir propulsée plus haut, coiffée de la tant convoitée couronne de Miss France, vingt ans après le sacre d’une autre Lyonnaise, une certaine Sylvie Tellier. L’histoire n’en serait que plus belle pour cette apprentie ostéopathe, embarquée dans ce parcours au seul motif louable de rendre fiers ses parents. « Je me suis prise au jeu. J’ai découvert le monde de la scène. Je m’épanouis là-dedans, d’autant que je suis de nature à relever des défis et aller de l’avant. C’est un grand honneur d’être là 20 ans après Sylvie Tellier. Ça me pousse à représenter au mieux ma région », expose-t-elle sans succomber à la pression.

De nature discrète, Anaïs a « beaucoup changé » grâce à l’élection

Agir autrement serait une erreur pour notre Lyonnaise à la notoriété grandissante, que l’élection vient doper d’une inaccoutumée confiance en elle. Une belle revanche pour cette demoiselle pleine de vie, que la nature avait définie comme une personne renfermée et discrète, parfois moquée par quelques camarades de classe. « Petite, j’étais plus du côté de ceux qui recevaient des méchancetés que de ceux qui les lançaient. Je ne savais pas forcément répondre aux petites attaques qui m’étaient adressées », dévoile celle qui aujourd’hui, profite de sa popularité pour combattre le harcèlement scolaire.

Depuis, les exemples ne cessent de s’additionner : les faiblesses d’hier font les forces d’aujourd’hui. Du haut de son mètre 74, Anaïs Roux a donc évolué. Grandi aussi, autant par ses nouvelles aptitudes à défiler en talons que par sa capacité à « passer au-dessus de sa timidité ».

Anaïs en famille. De gauche à droite, en haut : Anaïs, Benoît et Lætitia. En bas : Anne, Silvere, Alexis et Axel

 Une miss complète, jolie et qui défend ses idées

« J’ai beaucoup moins d’appréhension. J’ai appris à m’apprêter, à me mettre en valeur. Avant, je le faisais d’une manière différente. Je me maquillais très simplement. Je n’avais jamais porté de talons. Grâce à l’élection, on a accès à un panel de tenues extraordinaires. Pour la confiance personnelle, c’est important », décrit celle qui, au-delà de sa beauté physique, bénéficie également du soutien d’une famille entière, de ses parents Silvere et Anne, à sa sœur Laetitia en passant par ses trois frères, Benoît, Alexis et Axel.

« On est souvent remis en question. Heureusement, ils m’ont toujours soutenu. C’était une force », poursuit-elle. Une force indescriptible qu’Anaïs Roux compte mettre à profit le 19 décembre prochain, sur la scène du Puy du Fou, de manière à « tirer son épingle du jeu » au sein d’une « très belle promo ». En attendant, qu’importe la concurrence, la Lyonnaise peaufine sa préparation et profite à fond, quitte à mettre sa cinquième année d’ostéopathie entre parenthèses.

« Le meilleur métier » à ses yeux attendra bien, car le jeu en vaut la chandelle. Ou du moins la couronne. La décrocher serait un rêve, d’autant qu’Anaïs Roux remplit les cases du profil type : « une miss complète, certes jolie, mais qui sait s’exprimer et défendre des idées ». Au risque de se répéter, la Lyonnaise a déjà les siennes. Les exporter serait alors grandement facilité par un triomphe national, de façon à entretenir un autre dicton : « la jeunesse d’aujourd’hui façonne le monde de demain » !

> Élection de Miss France 2021, sur TF1, samedi 19 décembre 2020 à 21h05