Photos © Fondation Berliet
En hommage à Marius Berliet, dont le 150e anniversaire de la naissance est inscrit sur la liste des Commémorations nationales 2016, la Fondation Berliet expose une dizaine de voitures de la marque à la locomotive.
Né à Lyon dans une famille de « canuts » anticoncordataire caractérisée par une éthique stricte : ni gaspillage, ni spéculation, Marius Berliet (21 janvier 1866 – 17 mai 1949) travaille dans l’atelier paternel après 2 ans d’apprentissage. Autodidacte passionné de mécanique, il construit sa première voiture en 1895, puis achète Audibert & Lavirotte à Lyon-Monplaisir en 1902. L’activité prospère grâce à des voitures simples, robustes, puissantes. En 1905, il vend la licence de fabrication de 3 voitures à ALCO (American Locomotive Company). Premier camion en 1907 et lancement du modèle CBA qui s’illustre pendant la 1e guerre mondiale. En 1916, il commence l’édification du complexe industriel intégré de Vénissieux. La famille des voitures VH et VI sort dans les années 20, celle des 944 (9 ch. 4 cylindres, 4 vitesses) marque les années 1930. Le leader du transport routier arrête la fabrication des voitures en 1939. La Dauphine VIRP 2, mécanique Berliet dotée d’une carrosserie Peugeot 402 B, est le dernier modèle.
Dix voitures produites entre 1897 et 1936 conteront l’aventure automobile de Marius Berliet au salon Epoqu’Auto :
– Victoria, vis-à-vis à carrosserie hippomobile, moteur bicylindre, 1897
– Châssis-mécanique, type H, moteur 4 cylindres 120 x 140, 1906
– Torpédo type AI 9, « grand tourisme », moteur 4 cylindres 100 x 140 caractérisé par un bloc cylindre borgne qui intègre dans le bloc de fonderie le collecteur d’admission, le collecteur d’échappement et la circulation d’eau, 1911
– Torpédo type AI 10, carrossée par Henri Lévy à Levallois-Perret. Elle a appartenu à l’aviateur Henri Fonck, l’As des As de l’escadrille « Les Cigognes », 1911
– Torpédo type VF, moteur 4 cylindres 80 x 130, 12 ch. 3 vitesses AV et 1 AR, 1921
– Torpédo type VIGB, moteur 4 cylindres 65 x 112 à soupapes latérales, 4 vitesses AV et 1 AR. Ce châssis pouvait recevoir différents types de carrosserie : camionnette, fourgon, etc., 1926
– Coupé, type VILS, moteur 4 cylindres à soupapes latérales 68 x 112. Il a appartenu à l’épouse du constructeur, titulaire depuis 1924 du permis de conduire, 1931
– Châssis-mécanique type VILPG gazogène à bois, moteur 4 cylindres 90 x 130, consommation 30 kg aux 100 km, autonomie : 250 à 300 km. Dès 1923, mettre au point « le carburant national » qui se substituerait à l’essence est un objectif de l’Armée, 1932
– Berline, type VILF 9, moteur 4 cylindres 68 x 112, 9 ch, 4 vitesses AV et 1 AR, 1933
– Cabriolet, type VIRP 11 « Dauphine » moteur 4 cylindres à soupapes en tête 80 x 120, boîte de vitesses silencieuse, roues AV indépendantes, 1936.
Epoqu’Auto
4 au 6 novembre 2016 – Lyon-Eurexpo
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