Photos © Fabrice Schiff
Par Marc Polisson
Ultime cartouche pour Dominique Perben qui a réussi à convaincre le Premier ministre de consacrer une heure de son planning surchargé à la promotion de sa liste. Au plus haut dans les sondages, l'aura de François rejaillira-t-elle sur Dominique ? Réponse dimanche prochain !
Mardi 4 mars – 15h. Plusieurs dizaines de journalistes, photographes, cameramen et soutiens de Dominique Perben patientent devant le café Pearl. Effervescence des grands jours pour le saut de puce lyonnais de François Fillon accueilli par des applaudissements à la sortie de sa 607 blindée. Tête de liste et maire sortant de l'arrondissement, Denis Broliquier fait office de guide pour une visite au pas de course de la Presqu'île « et des décombres de la droite lyonnaise », dixit un reporter taquin. Arrêt buffet chez un chocolatier (rue de la république), tour de manège (place de la république), dégustation de saucissons chez Reynon et d'un macaron chez Bouillet (rue des Archers), un petit godet chez Malleval puis séquence essayage au magasin de prêt à porter « l'Arnaque ». Tout un symbole. Rue Émile Zola, un passant lui taille un costard pour l'hiver finissant : « C'est de la merde cette république ! C'est de la merde l'UMP ! ».
On traverse la place Bellecour, alors que l'escorte qui s'est allongée au fil des rues compte une bonne centaine de personnes. Direction la brasserie « L'Espace » qui portait bien mal son nom ce jour-là. Ce n'est pas manquer d'affection pour Jean-Paul Borgeot que de constater que son établissement n'est pas configuré pour recevoir dans de bonnes conditions têtes de liste, députés, parrains et marraines et l'ensemble des médias nationaux et locaux. Comment faire rentrer plusieurs dizaines de caméras, appareils photos, micros de radios et les journalistes qui les portent dans un lieu plus exigu ? Là encore l'improvisation de l'équipe Perben fait sensation. J'en ai de la peine pour eux… et préfère passer en pertes et profits les réflexions des reporters présents. La cohue est telle que Jean Flacher, candidat aux cantonales à Montchat manque de se faire refouler manu militari.
A défaut de voir quelque chose et d'en prendre plein les yeux, on prend quelques calories grâce aux gâteries préparées par l'équipe de l'Espace. Sur la table, trône un « dessert à emporter » en guise de gateau d'anniversaire pour le Premier ministre. Parmi quelques brides du discours commun, on sourit en écoutant Dominique Perben parler de sa ville et de « sa capacité de respiration » (ça tombe bien, on étouffe !) et François Fillon lui assurer qu'il est « un ami ». Dont il se souvient : « On s'est croisé dans les années 70 et on s'était promis un bel avenir ! » L'un plus que l'autre, sans doute. Et Fillon d'embrayer sur ses réformes et son projet national… bien loin des préoccupations des Lyonnais. Mais on n'est plus à une bourde prêt. Ultime décalage, la dernière question posée lors du point presse (de 5 minutes) par la journaliste parisienne de France 2 concerne… l'UIMM. Définitivement à côté de la plaque.
Pitié pour les électeurs; nous sommes assez adultes pour décider de notre choix sans certains commentaires sur la chaleur des lieux ou le manque de place pour les journalistes; au fait Jean Flacher n’est jamais refoulé où qu’il aille à Lyon car c’est une personne de qualité qui est reconnue pour son travail sur Lyon 3e.
M. Polisson, Vous vous faites remarquer sur I Télé en train de jouer avec votre gros objectif lors du déplacement de François Bayrou. Quelle télégénie! J’en suis tout émoustillé