Photos © Fabrice Schiff
Par Marc Polisson
Plantage dans les grandes largeurs. Invité à s’exprimer durant la remise de diplômes des étudiants de l’Institut Paul Bocuse, le secrétaire d’Etat sarkozyste était complètement à côté de la plaque.
« Il avait bu ou quoi ? » « Mais qu’est-ce qu’il est nul ! » « La honte pour lui ! »… J’en passe et des meilleures. Les 1200 personnes réunies pour applaudir les jeunes diplômés bocusiens n’avaient pas leur langue dans la poche, à l’issue de la cérémonie, pour commenter la minable prestation du représentant du gouvernement. Il faut bien reconnaitre que, de mémoire de (encore) jeune chroniqueur, je n’ai pas le souvenir d’avoir assisté à pareille débâcle. Il est 20h quand Frédéric Lefebvre prend la parole. Il succède au parrain de la promo 2011 qui, pendant une quinzaine de minutes, a enchanté son monde sur le thème du rêve. Le chef Michel Guerard est cuisinier et poète. Son speech, tout en finesse et en douceur, s’articulait autour de mots clés comme la créativité, le partage, l’idéal, l’imagination et la générosité. Pendant un bon quart d’heure, il a fait planer l’assistance qui le raccompagne sous un tonnerre d’applaudissements. Mais qui revient brusquement à la réalité quand le secrétaire d’Etat au Tourisme s’installe au pupitre.
Pour nous raconter, en préambule, sa journée « de rêve » en limousine accompagné d’une escorte de gendarmes à moto. (L’assistance fronce des sourcils) Des gendarmes qui participent – sous ses yeux – à l’arrestation de malfaiteurs ayant commis un hold-up ! (Tout le monde se retourne vers son voisin). Qui dit hold-up, dit banque, (plus personne n’y comprend rien) et Frédéric Lefèbvre de se féliciter d’appartenir à gouvernement qui se bat contre la crise. Toujours aucun rapport avec la choucroute… (Quelqu’un hurle en haut de la salle). Miracle, il se souvient de l’objet de sa visite. Et de s’empresser de féliciter la 8ème promotion de l’Institut Paul Bocuse… Dommage pour lui, c’était la 15ème (l’assistance se marre). Sentant la situation lui échapper, le secrétaire d’Etat se raccroche à la seule branche qui lui reste : Paul Bocuse. Eberlué. Et de lui rendre soudain hommage, en veux-tu, en voilà. A toutes les sauces. La salle ne peut faire autrement que d’applaudir (pas lui, mais monsieur Paul). Le ministre en profite pour s’éclipser. La … entre les jambes. Un seul regret : que les caméras du Petit Journal de Canal + n’aient pas été là pour filmer cette prestation de haute volée.
Il aurait en effet mieux fait de s’abstenir ! crash en plein vol pour le clown de sarko
Fallait pas l’inviter….!!!
Parfait et encore vous êtes sympa un Bougon …ont est mal barre vivement la société civil aux manette
…Il avait bu ou pas ? 🙂
Il faut savoir en plus qu’il n’était pas invité à la cérémonie mais bien qu’il s’est invité tout seul à la dernière minute…– » pitoyable roquet pathétique…
Je l’ai entendu avant l’été à l’AG des CCI de France. Discours consternant face à une assemblée facile à emballer pourtant. Pour être ministre de Sarko, ce qui compte ce n’est ni la compétence, ni le charisme. Suivez mon regard…
En effet, pourquoi être surpris devant quelqu’un qui représente on ne peut mieux le niveau de ce gouvernement qui a été bien élu, faut-il le rappeler, à 53% de plébiscites ? Nous sommes bien dans la « petite France », celle de la haine, de la xenophobie, de la peur de l’autre, du mépris, de l’inculture…