Par Marjorie Auer
A l'instar de Chouchou, Coco est un personnage tiré d'un des spectacles de l'humoriste Gad Elmaleh, et qui fait aujourd'hui l'objet d'un film réalisé par Ilan Goldman. L'équipe du film s'est montrée particulièrement en forme au SofitelBellecour lors de la conférence de presse.
Le film n'est pas encore à l'affiche mais la tournée promotionnelle est digne d'une superproduction. Journalistes en veux-tu en voilà, attachés de presse à cran, emploi du temps surchargé… heureusement, Ilan Goldman, Gad Elmaleh, Manu Payet et Ary Arbittan ont un goût prononcé pour les blagues et autres gags bon enfant. Passage obligé devant une nuée de photographes, et déjà Gad se montre particulièrement en forme : ‘‘C'est le festival de Cannes !''. Ce n'est d'ailleurs pas le Schiff, photographe de Lyon People qui le niera : ‘‘Gad !'', ‘‘On dit ‘regarde' !'' réplique du tac au tac le roi de l'improvisation. Place aux questions et à un ton – légèrement – plus sérieux. Gad avoue que, s'il a adoré le fait ‘‘d'être libre devant la caméra, on atteint rarement le même plaisir au cinéma que sur les planches. Le live c'est trop fort !'' Question écriture, il s'est d'ailleurs fait épauler par Caroline Thiviel. Ce qui n'a pas empêché aux uberlulus que sont Gad, Manu et Ary d'improviser, comme le confirme ce dernier : ‘‘C'est jouissif pour un acteur ! ''. Pour résumer l'histoire de Coco, ‘‘il s'agit d'un film sur les apparences''. Et plus précisément d'un self made man ultra riche, obsédé par l'organisation de la bar-mitsva de son fils dont il s'éloigne peu à peu à force de démesure et de folie des grandeurs. ‘‘Il s'agit d'une vraie personne qui m'a marquée gamin.''
Un personnage à qui le succès monte très vite à la tête donc. Gad Elmaleh reconnaît être passé par là : ‘‘Je me suis servi de choses que j'ai connues : à un moment j'ai eu peur de prendre la grosse tête. Mais dès qu'on change, les gens le sentent et nous rappellent à l'ordre''. Coco prend presque une dimension freudienne lorsque Gad explique qu'il ‘‘n'y a pas de réussite quand les parents ne peuvent l'apprécier'', et dont l'absence symbolique du père nuit à son personnage. Plus sérieusement, il a beaucoup apprécié sa première expérience en tant que réalisateur. Le budget total est conséquent : 15 millions d'euros ! ‘‘Avec ça, tu fais une bonne soirée ! Même si ça ne veut pas dire qu'on va faire un bon film. Mais on avait besoin de ce budget-là.''. Ilan Goldman embraye : ‘‘Tout scénario a un coût'', ‘‘et c'était un bon coup ?''. Gad rassure, ‘‘Coco est le même dans le film et sur scène. On a juste mis des choses vraies autour de lui pour qu'il existe''. Et lorsqu'est évoquée la complicité évidente entre Gad Elmaleh et Manu Payet hors caméra, ce dernier monte au créneau : ‘‘C'est mon premier rôle conséquent. On a dans la vie un rapport de cousins, exacerbé dans le film''. La conférence de presse prend typiquement fin sur l'OL, dont est fan le fils de Coco dans le film : ‘‘C'est un hommage à mon propre fils, qui regarde trop à mon goût OL TV'' explique Gad Elmaleh. Coco et Gad Elmaleh : une seule et même personne ?
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